Étude de l’ostéo-intégration des implants dentaires placés avec une technique chirurgicale adaptée - Implant n° 4 du 01/11/2011
 

Implant n° 4 du 01/11/2011

 

REVUE DE PRESSE

Chirurgie

Lena Messica  

L’objectif de cet article a été d’étudier l’ostéo-intégration des implants dentaires placés avec une technique chirurgicale modifiée chez des chiens et de la comparer avec la méthode conventionnelle.

Les implants dentaires ont été placés de façon bilatérale dans la mandibule de chiens en utilisant d’un côté la technique de press fit : pour obtenir un effet press fit, il faut assurer au niveau de l’interface os/implant une pression supérieure (ou...


L’objectif de cet article a été d’étudier l’ostéo-intégration des implants dentaires placés avec une technique chirurgicale modifiée chez des chiens et de la comparer avec la méthode conventionnelle.

Les implants dentaires ont été placés de façon bilatérale dans la mandibule de chiens en utilisant d’un côté la technique de press fit : pour obtenir un effet press fit, il faut assurer au niveau de l’interface os/implant une pression supérieure (ou précontrainte) aux forces déstabilisantes et, de l’autre côté, une préparation du site implantaire de diamètre inférieur à celui de l’implant. Une micro-tomographie par ordinateur et des méthodes histologiques ont été employées pour analyser le contact entre os et implant ainsi que le volume osseux autour des implants.

Dans le groupe 1, la technique press fit conventionnelle est pratiquée avec une préparation chirurgicale des sites implantaires réalisée à l’aide d’une série de forets consécutifs ayant un diamètre terminal de 3,8 mm. Le forage a été effectué à faible vitesse avec irrigation de solution saline stérile utilisée comme réfrigérant. Les implants ont été placés dans le site implantaire sans aucun taraudage.

Dans le groupe 2, on pratique une procédure de préparation du site implantaire sous-dimensionnée : le foret terminal a un diamètre de 3,3 mm. Une étude pilote avait déjà confirmé qu’un implant de 4,1 mm peut être placé dans une telle préparation sous-dimensionnée.

Tous les implants ont été insérés manuellement. Le pourcentage de contact os-implant (BIC), la profondeur du sillon et l’épaisseur du tissu conjonctif ont été analysés pour les deux groupes. Le pourcentage BIC était nettement plus élevé pour le groupe 2. En outre, une différence significative existait entre les deux groupes en ce qui concerne les premières spires exposées témoins du contact os/implant autour de tous les implants de groupe 2 ; le premier contact os/implant a eu lieu au niveau ou au-dessus de la première spire. En revanche, dans environ 50 % des implants press fit, la première spire n’a pas été couverte par de l’os, mais par du tissu fibreux. Il n’y avait pas de différences marquantes dans la réponse des muqueuses pour les deux procédures chirurgicales. De plus, aucune différence notable n’a été trouvée concernant le volume osseux autour des implants. La réponse des muqueuses était semblable pour les deux procédures. L’épithélium formé établit une jonction stable avec la surface de l’implant. Aucune réponse inflammatoire n’a été observée au niveau du tissu conjonctif.

Cette étude a comparé la cicatrisation osseuse classique et l’ostéo-intégration des implants insérés avec une préparation du site implantaire sous-dimensionnée et des implants installés avec une procédure conventionnelle. Les résultats de l’étude ont montré que le pourcentage de contact os-implant a été significativement plus élevé pour les implants installés en utilisant la technique de préparation sous-dimensionnée, et, de ce fait, permettent de conclure que cette technique peut améliorer la réponse os/implant.

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