Réponse osseuse après comblement avec des hydroxy-apatites à porosité ouverte d’origine animale (porcine [OsteoBiol(r) mp3] et bovine [Endobon(r)]) : une étude radiologique et histomorphométrique

Le but de cette étude a été de réaliser une évaluation radiologique et histomorphométrique de la cicatrisation osseuse de deux xénogreffes d’origine animale, une porcine et une autre bovine, insérées dans des tibias de lapins. Vingt lapins New Zealand pesant entre 3 900 et 4 500 g ont été utilisés. Vingt greffes osseuses bovines (Endobon®) sous forme de granules de 500-1 000 µm ont été insérées dans la zone métaphysaire proximale du tibia des animaux à droite, et vingt greffes osseuses porcines (OsteoBiol(r) mp3) sous forme de granules de 600-1 000 µm ont été insérées dans la zone métaphysaire proximale du tibia gauche. Après l’insertion du greffon, les animaux ont été sacrifiés un, deux, trois et quatre mois plus tard. Des radiographies faciales et latérales ont été prises. Les échantillons ont été traités pour l’observation en microscopie optique.

Après quatre mois de cicatrisation, les images radiologiques ont montré la réparation complète des défauts osseux. L’évaluation histomorphométrique a mis en évidence que, pour la xénogreffe porcine, le volume d’os nouvellement formé représente 22,8 ± 1,8 %, le matériau résiduel de greffe 23,6 ± 3 % et le tissu conjonctif 53,5 ± 2,5 %, tandis que, pour les xénogreffes bovines, le volume d’os nouvellement formé a représenté 23,1 ± 1,8 %, le matériau résiduel de greffe 39,4 ± 3 % et le tissu conjonctif non minéralisé 37,5 ± 2,5 %.

Les biomatériaux évalués dans l’étude ont montré leurs propriétés de biocompatibilité et d’ostéoconduction. Les xénogreffes porcines se sont montrées plus résorbables que les xénogreffes bovines. Les deux biomatériaux peuvent être utilisés comme substituts osseux sans interférer avec les processus normaux de l’os de réparation.