Précision des modèles de travail issus de techniques d’empreinte avec des transferts d’empreinte solidarisés et non solidarisés sur des patients complètement édentés : étude par scannage optique - Implant n° 3 du 01/09/2012
 

Implant n° 3 du 01/09/2012

 

REVUE DE PRESSE

Prothèse

Sébastien Molko  

Le but de cette étude a été de comparer la précision, en 3 dimensions, d’empreintes avec des transferts d’empreinte solidarisés ou non et de déterminer le niveau maximum d’imprécision cliniquement indétectable. L’hypothèse nulle est qu’il n’y aurait pas de différence significative dans la précision des moulages générés avec les techniques d’empreinte différentes.

Les restaurations prothétiques de 12 arcades édentées avec armature CAD/CAM en zircone...


Le but de cette étude a été de comparer la précision, en 3 dimensions, d’empreintes avec des transferts d’empreinte solidarisés ou non et de déterminer le niveau maximum d’imprécision cliniquement indétectable. L’hypothèse nulle est qu’il n’y aurait pas de différence significative dans la précision des moulages générés avec les techniques d’empreinte différentes.

Les restaurations prothétiques de 12 arcades édentées avec armature CAD/CAM en zircone (IFCDP) ont été incluses dans cette étude. Des gabarits acryliques intrabuccaux ont été utilisés pour fabriquer des modèles de référence. Des empreintes utilisant des transferts d’empreinte solidarisés et non solidarisés, avec des porte-empreintes ouverts, ont permis d’obtenir 2 modèles par patient. Pour solidariser les transferts, ceux-ci sont reliés entre eux avec du fil dentaire qui est ensuite recouvert de composite photopolymérisable (Triad Gel, Dentsply). La poutre ainsi formée est recoupée entre chaque implant, puis solidarisée de nouveau avec le même composite. Toutes les armatures (transvissées) ont été réalisées directement sur les implants (sans pilier prothétique, 6 implants par arcade). L’acquisition par balayage optique des coordonnées x, y et z de la position des implants pour chaque modèle a été réalisée. Un algorithme de « meilleure adaptation » a été utilisé avec un logiciel pour superposer l’ensemble des données de numérisation. Le groupe 1 (n = 12) compare les modèles issus de la technique des transferts solidarisés aux modèles obtenus avec le gabarit acrylique et le groupe 2 (n = 12) compare les modèles issus de la technique des transferts non solidarisés aux modèles obtenus avec le gabarit acrylique.

Le test de Wilcoxon a été utilisé pour comparer les écarts en 3D au sein et entre les groupes 1 et 2. Une différence significative a été trouvée selon les axes x et y entre les groupes 1 et 2 (p < 0,05), mais pas dans le sens vertical de l’axe z (p > 0,05). Pour un même patient, les défauts d’adaptation entre les groupes 1 et 2 étaient significativement différents (p < 0,05). Ces observations étaient corroborées par les observations d’ajustement clinique. Les erreurs d’enregistrement de la position des implants affectaient à la fois les implants antérieurs et postérieurs (p < 0,05).

La technique de solidarisation des transferts d’empreinte permet de générer un modèle plus précis que par la technique des transferts non solidarisés. Pour les systèmes à connexion externe, le système d’implant utilisé dans cette étude, une inadaptation en 3D de 59 à 72 mm peut être considérée comme l’écart maximal résultant en un ajustement acceptable cliniquement pour une armature CAD/CAM d’une arcade complète.

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