Influence des procédures d’augmentation osseuse, réalisées simultanément avec la pose des implants, sur le pronostic à court terme des implants - Implant n° 4 du 01/11/2012
 

Implant n° 4 du 01/11/2012

 

REVUE DE PRESSE

Chirurgie

Sébastien Molko  

Le but de cette étude était d’analyser les effets des procédures d’augmentation osseuse réalisées simultanément avec la pose des implants sur la survie des implants dentaires et sur l’incidence des complications.

Dans une analyse rétrospective, 958 implants mis en place chez 404 patients (âge moyen 58 ans) ont été sélectionnés à partir d’une étude clinique prospective. Dans 304 cas de largeur de crête osseuse réduite, l’élargissement osseux (n = 217) a été...


Le but de cette étude était d’analyser les effets des procédures d’augmentation osseuse réalisées simultanément avec la pose des implants sur la survie des implants dentaires et sur l’incidence des complications.

Dans une analyse rétrospective, 958 implants mis en place chez 404 patients (âge moyen 58 ans) ont été sélectionnés à partir d’une étude clinique prospective. Dans 304 cas de largeur de crête osseuse réduite, l’élargissement osseux (n = 217) a été réalisé avec des ostéotomes manuels, par clivage osseux (n = 15), ou par régénération osseuse guidée (n = 72) associée à des greffes osseuses autogènes. Quatre-vingt-huit implants ont été placés en combinaison avec une élévation simultanée du plancher du sinus sans utiliser de matériau de comblement. Pour 194 implants, plusieurs procédures d’augmentation ont été combinées en raison des déficits osseux étendus. Trois cent soixante-deux implants placés traditionnellement ont servi de témoins. Les échecs implantaires et les complications ont été enregistrés après une période d’observation moyenne de 2,1 ans (maximum 6,9 ans).

Dix-sept échecs et 9 autres complications liées à l’implant (infection et perte osseuse importante) ont été observés. Au bout de 4 ans, l’analyse de Kaplan-Meier a révélé une probabilité de survie sans complication de 97,5 % pour les implants placés conventionnellement, et de 95,8 % pour les implants posés en association avec une technique d’augmentation unique. Quand plusieurs techniques d’augmentation ont été combinées, le succès a diminué pour passer à 94,1 %. Les différences de survie sans complication entre les techniques d’augmentation combinées et les implants placés de façon conventionnelle ont été significatives (p = 0,004). L’âge, le sexe et l’emplacement n’ont montré aucun effet sur la survie de l’implant.

On peut en conclure que les techniques d’augmentation osseuse et la pose des implants réalisées simultanément ont pour effet de réduire légèrement à court terme le pronostic des implants dentaires. Cet effet a été plus prononcé lorsque les défauts nécessitaient la combinaison de plusieurs procédures d’augmentation.

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