DENTISTERIE FONDÉE SUR LES FAITS EN OMNIPRATIQUE ET EN ORTHODONTIE - Implant n° 1 du 01/02/2013
 

Implant n° 1 du 01/02/2013

 

IMPLANT A LU

Dr Jean Buquet  

Cet ouvrage aborde un sujet très peu traité en langue française ; il se réfère à un concept né en 1991, sous le vocable Evidence Based Medecine et ici rapporté à la pratique dentaire.

Il est destiné à organiser et rationaliser le comportement du praticien qui doit résoudre un problème clinique au mieux de l’évolution prodigieusement exponentielle des données scientifiques, rapportées à son expérience et à ses propres connaissances.

La base de la DFF...


Cet ouvrage aborde un sujet très peu traité en langue française ; il se réfère à un concept né en 1991, sous le vocable Evidence Based Medecine et ici rapporté à la pratique dentaire.

Il est destiné à organiser et rationaliser le comportement du praticien qui doit résoudre un problème clinique au mieux de l’évolution prodigieusement exponentielle des données scientifiques, rapportées à son expérience et à ses propres connaissances.

La base de la DFF repose sur la prise en considération de cinq étapes :

1. Formuler son besoin d’informations pour résoudre un problème clinique.

2. Rechercher les meilleures informations disponibles.

3. Évaluer la qualité de ces informations.

4. Intégrer ces informations à sa pratique clinique pour mieux soigner.

5. Auto-analyser sa conduite des étapes 1 à 4, en vue de s’améliorer.

Tout ceci paraît évident mais, poussé à l’extrême, c’est inapplicable en exercice courant. C’est pourquoi l’auteur définit 3 modes d’application :

A. Le mode usager le plus courant considère les étapes 1 – 2 – 4.

B. Le mode suiveur consiste après l’étape 1 à intégrer directement les recomman­dations d’experts dans le domaine concerné.

C. Le mode effecteur le plus complet impose au praticien une recherche critique de l’information via les banques de données mondiales et d’en apprécier la validité, on voit que c’est une lourde tâche.

L’auteur s’est attaché à la réalisation de ces différentes étapes en analysant au fond les réflexions que se posent les praticiens, et en dirigeant leur travail de recherche.

Un important chapitre est consacré aux différentes sources de données mondiales en médecine et dentisterie. Elles sont classées par ordre de pertinence : systèmes, sommaires, synopsis de revues, revues systématiques, synopsis d’étude simples, études simples.

Il y a des bases de données cliniques et des indications de bonnes pratiques que l’on trouve aussi bien en français (site Mesh de l’INSERM par exemple) qu’en anglais, en nombre considérable et bien répertoriées dans le livre. En particulier, la base de recherche Cochrane qui donne une analyse critique des revues systématiques Cochrane et surtout la manière de les utiliser, ce qui n’est pas forcément évident.

L’ouvrage apprend également comment comprendre et interpréter la validité des résultats des travaux scientifiques publiés, élément bien sûr fondamental.

Les résultats sont-ils valides, cliniquement importants, applicables à mon patient ?

Ces analyses sont soutenues par des exemples pris dans la pratique quotidienne, ce qui les rend particulièrement pertinents.

C’est un ouvrage très dense et riche qui demande une attention approfondie. Indispensable à l’enseignant-chercheur ou à l’étudiant, il aidera le praticien à sortir de ses certitudes cliniques et à aborder rationnellement les données scientifiques nouvelles qui lui arrivent de tous cotés. Mais au prix d’un effort certain.