Influence du rapport couronne/implant sur le succès implantaire et les niveaux osseux péri-implantaires : étude prospective d’un suivi de 36 mois - Implant n° 1 du 01/02/2014
 

Implant n° 1 du 01/02/2014

 

REVUE DE PRESSE

Prothèse

Sébastien Molko  

L’objectif de cette étude prospective était de déterminer la façon dont le rapport couronne/implant (C/I) influence la perte osseuse marginale et le taux de réussite des implants après un suivi de 3 ans, avec l’utilisation d’implants présentant une surface poreuse frittée (SPF). Cent cinquante et un patients présentant un édentement unitaire ou partiel ont été sélectionnés. Au total, 280 implants SPF ont été mis en place pour restaurer des couronnes unitaires ou...


L’objectif de cette étude prospective était de déterminer la façon dont le rapport couronne/implant (C/I) influence la perte osseuse marginale et le taux de réussite des implants après un suivi de 3 ans, avec l’utilisation d’implants présentant une surface poreuse frittée (SPF). Cent cinquante et un patients présentant un édentement unitaire ou partiel ont été sélectionnés. Au total, 280 implants SPF ont été mis en place pour restaurer des couronnes unitaires ou effectuer une restauration partielle (moins de 4 dents). La collecte de données comprenait des rapports C/I à la fois cliniques et anatomiques. D’autres facteurs prothétiques implantaires ont également été enregistrés (état parodontal, biotype gingival, bruxisme). Les implants ont été divisés en 3 groupes en fonction du rapport C/I (groupe A : C/I < 1,5 ; groupe B : C/I entre 1,5 et 2 ; groupe C : C/I > 2). Les examens cliniques et radiologiques ont été étalés sur les 36 mois suivant la mise en charge selon un protocole bien établi généralement appliqué pour déterminer les taux de succès des implants et les niveaux de la perte osseuse marginale. L’analyse statistique a été utilisée pour déterminer les différences et les corrélations significatives (p = 0,05).

En tout, 259 implants SPF sur 136 patients ont été suivis pendant 36 mois. Selon les critères de succès, le taux global de succès implantaire était de 98,1 % et la perte osseuse marginale moyenne (POM) était de 0,48 ± 0,29 mm. L’analyse statistique a révélé un indice de corrélation significatif entre le taux de succès de l’implant et le rapport C/I (p < 0,05) et entre les POM et le rapport C/I (p < 0,05). La valeur de seuil du rapport C/I pour éviter la perte osseuse excessive était de 3,10 et de 3,40 pour l’échec de l’implant.

Cette étude de cohorte prospective a révélé que les implants SPF offrent une solution prévisible pour la restauration prothétique implantaire chez les patients présentant un édentement caractérisé par différents niveaux d’atrophie osseuse. Du point de vue biomécanique, le rapport C/I semble être le principal paramètre susceptible d’influer sur le succès implantaire. Par conséquent, il est important de ne pas dépasser les valeurs de seuil afin d’éviter l’excès de stress à l’interface os/implant capable de conduire à l’échec implantaire.

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