Traitement anti-infectieux de la péri-implantite par administration locale d’antibiotiques ou traitement photodynamique : résultats à 12 mois d’une étude randomisée contrôlée - Implant n° 2 du 01/05/2014
 

Implant n° 2 du 01/05/2014

 

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Sébastien Molko  

L’objectif de l’étude a été de comparer les effets cliniques et microbiologiques de différents traitements non chirurgicaux de la péri-implantite débutante soit par un antibiotique local (LDD) soit par thérapie photodynamique (PDT) au bout de 12 mois.

Quarante patients présentant une péri-implantite débutante, c’est-à-dire une profondeur des poches au sondage (PPD) de 4 à 6 mm avec saignement au sondage et perte osseuse radiographique de 2 mm, ont été assignés au...


L’objectif de l’étude a été de comparer les effets cliniques et microbiologiques de différents traitements non chirurgicaux de la péri-implantite débutante soit par un antibiotique local (LDD) soit par thérapie photodynamique (PDT) au bout de 12 mois.

Quarante patients présentant une péri-implantite débutante, c’est-à-dire une profondeur des poches au sondage (PPD) de 4 à 6 mm avec saignement au sondage et perte osseuse radiographique de 2 mm, ont été assignés au hasard à deux groupes de traitement. Tous les implants ont été débridés mécaniquement avec des curettes en titane et un système de polissage à base de poudre de glycine.

Des implants dans le groupe d’essai (n = 20) ont reçu le traitement PDT avec un laser à diode (Helbo(r) TheraLite Laser), tandis que les microsphères chargées en minocycline (OraPharma Inc., Horsham) ont été déposées localement dans les poches des implants témoins (n = 20). Sur tous les sites, le traitement a été répété au bout de 3, 6, 9 et 12 mois. La variable d’évaluation principale était le saignement au sondage. Les critères secondaires comprenaient des changements dans des PPD, le niveau d’attache clinique (CAL), la récession muqueuse (REC), le nombre de bactéries dans le fluide créviculaire (FC) et les niveaux de biomarqueurs.

Au bout de 12 mois, le nombre de sites positifs pour le saignement au sondage a diminué de manière statistiquement significative (p < 0,05) par rapport au départ dans les deux groupes (PDT : de 4,03 ± 1,66 à 1,74 ± 1,37 ; LDD : de 4,41 ± 1,47 à 1,55 ± 1,26). Une diminution statistiquement significative (p < 0,05) de la PPD a été observée sur les sites PDT traités jusqu’à 9 mois (de 4,19 ± 0,55 mm à 3,89 ± 0,68 mm) et jusqu’à 12 mois sur les sites LDD (de 4,39 ± 0,77 mm à 3,83 ± 0,85 mm).

Le nombre de Porphyromonas gingivalis et de Tannerella forsythia a diminué de façon statistiquement significative (p < 0,05) par rapport aux niveaux de départ ainsi qu’à 6 mois dans le groupe PDT et à 12 mois dans le groupe LDD. Les niveaux d’IL -1b FC ont diminué de façon statistiquement significative (p < 0,05) par rapport au départ et à 12 mois dans les deux groupes. Aucune différence statistiquement significative (p > 0,05) n’a été observée entre les groupes après le 12e mois par rapport aux paramètres cliniques et microbiologiques et aux biomarqueurs.

Le débridement mécanique non chirurgical avec photothérapie laser (PDT) ou administration locale de minocycline était également efficace dans la réduction de l’inflammation des muqueuses péri-implantaire jusqu’à 12 mois.

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