Comparaison de l’augmentation du plancher sinusien entre les techniques par greffe d’os autogène et xénogreffe d’origine bovine. Étude rétrospective de 5 ans - Implant n° 3 du 01/09/2015
 

Implant n° 3 du 01/09/2015

 

REVUE DE PRESSE

Chirurgie

Matthieu Moulinier  

L’objectif de cette étude est de comparer le résultat à long terme entre les greffes de sinus réalisées avec de l’os autogène provenant de la mandibule et celles réalisées à l’aide de xénogreffes d’origine bovine (Bio-Oss®). Le critère d’inclusion des 47 patients retenus pour l’étude a été une hauteur osseuse maxillaire inférieure à 4 mm ainsi que l’absence d’infection chronique du sinus et de pathologies générales. Après une mise en fonction de 60 mois,...


L’objectif de cette étude est de comparer le résultat à long terme entre les greffes de sinus réalisées avec de l’os autogène provenant de la mandibule et celles réalisées à l’aide de xénogreffes d’origine bovine (Bio-Oss®). Le critère d’inclusion des 47 patients retenus pour l’étude a été une hauteur osseuse maxillaire inférieure à 4 mm ainsi que l’absence d’infection chronique du sinus et de pathologies générales. Après une mise en fonction de 60 mois, le taux de résorption de la greffe ainsi que le taux de survie des implants ont été évalués.

Dans le groupe utilisant la greffe autogène, 70 implants ont été mis en place sur 23 patients, tandis que 98 implants ont été mis en place sur 24 patients dans le groupe Bio-Oss®. Pour les deux techniques, les implants ont été placés entre 4 et 6 mois après réalisation de la greffe. Enfin, 4 mois plus tard, les implants ont été mis en charge. Le test de Fischer a été utilisé pour comparer le taux de survie des implants.

Au bout de 5 ans de mise en fonction, le taux de survie global des implants a été de 95,8 %. Le taux de survie était de 97,1 % pour les greffes autogènes et de 94,9 % pour les greffes par Bio-Oss®, la différence n’étant pas statistiquement significative (p > 0,05). En ce qui concerne la perte osseuse de l’os greffé, il a été observé une absence de résorption au bout des 60 mois pour 43,5 % des greffes autogènes et 50 % des greffes par Bio-Oss®. Une perte osseuse allant jusqu’à 25 % de la hauteur de l’os greffé a été constatée pour 47,8 % des greffes autogènes et 45,8 % des greffes d’origine bovine. Enfin, une résorption pouvant atteindre 50 % du matériau apporté a été mise en évidence pour 8,7 % des autogreffes contre 4,2 % pour les xénogreffes.

Les auteurs de cette étude suggèrent qu’après 5 ans de mise en fonction, le comblement de sinus par du Bio-Oss® permettrait d’obtenir des résultats équivalents à ceux obtenus par greffe autogène.

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