Défaut osseux au niveau de la corticale vestibulaire des alvéoles après extraction : étude prospective de cohorte - Implant n° 3 du 01/09/2015
 

Implant n° 3 du 01/09/2015

 

REVUE DE PRESSE

Chirurgie

Matthieu Moulinier  

L’objectif de cette étude prospective de cohorte était d’évaluer l’effet de l’utilisation d’une xénogreffe associée à une membrane de collagène dans le traitement des défauts osseux de la corticale vestibulaire après l’extraction d’une dent du secteur esthétique.

Trente-trois patients nécessitant une extraction dans le secteur maxillaire antérieur et présentant une largeur d’os alvéolaire vestibulaire inférieure à 2 mm ont été sélectionnés. Après...


L’objectif de cette étude prospective de cohorte était d’évaluer l’effet de l’utilisation d’une xénogreffe associée à une membrane de collagène dans le traitement des défauts osseux de la corticale vestibulaire après l’extraction d’une dent du secteur esthétique.

Trente-trois patients nécessitant une extraction dans le secteur maxillaire antérieur et présentant une largeur d’os alvéolaire vestibulaire inférieure à 2 mm ont été sélectionnés. Après avulsion de la dent, une xénogreffe d’origine porcine ainsi qu’une membrane riche en plaquettes sanguines et en cellules immunitaires (PRF, platelet rich fibrin) a été utilisée. Après 5 mois de cicatrisation, l’implant a été mis en place. Les paramètres étudiés ont été la largeur de muqueuse kératinisée, les niveaux osseux avant et après la mise en place de l’implant, les taux de survie de l’implant et de la prothèse ainsi que le niveau osseux péri-implantaire.

Les résultats ont montré que tous les sites traités ont permis la mise en place de l’implant, avec la nécessité dans 16 cas de rajouter du matériau de comblement osseux afin d’améliorer l’esthétique. En moyenne, on retrouve un gain de 2,3 mm de gencive kératinisée après 5 mois de cicatrisation et de 3,2 mm au bout de 1 an. Le niveau osseux a augmenté en moyenne de 0,8 ± 0,1 mm en mésial et de 0,7 ± 0,1 mm en distal par rapport au niveau osseux initial. En outre, le niveau osseux palatin est resté inchangé et aucun implant n’a dû être déposé durant la période d’observation.

Les auteurs concluent que l’utilisation d’une xénogreffe associée à une membrane PRF peut être considérée comme efficace pour la préservation et l’augmentation du capital osseux avant la pose de l’implant ainsi que pour réduire les défauts osseux faisant suite aux extractions. Enfin, ils soulignent également une amélioration de la qualité des tissus mous avec une augmentation de l’épaisseur de la gencive kératinisée.

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