Implant n° 1 du 01/02/2016

 

REVUE DE PRESSE

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Élévation transalvéolaire du plancher sinusal en utilisant des ostéotomes sans matériau de greffe dans des maxillaires sévèrement atrophiés : étude prospective de 5 ans

Clinical Oral Implants Research

2016;27:120-125

Transalveolar sinus floor elevation using osteotomes without grafting in severely atrophic maxilla: a 5-year prospective study Y.X. Gu, J.Y. Shi, L.F. Zhuang, S.J. Qian, J.J. Mo, H.C. Lai

Le but de...


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Élévation transalvéolaire du plancher sinusal en utilisant des ostéotomes sans matériau de greffe dans des maxillaires sévèrement atrophiés : étude prospective de 5 ans

Clinical Oral Implants Research

2016;27:120-125

Transalveolar sinus floor elevation using osteotomes without grafting in severely atrophic maxilla: a 5-year prospective study Y.X. Gu, J.Y. Shi, L.F. Zhuang, S.J. Qian, J.J. Mo, H.C. Lai

Le but de cette étude était d'évaluer le succès clinique des implants dentaires mis en place dans des maxillaires sévèrement atrophiés (hauteur osseuse ≤ 4 mm) en utilisant une technique chirurgicale d'élévation sinusienne transalvéolaire sans matériau de greffe (ESTA). La stabilité de l'implant au cours de la période de cicatrisation a également été mesurée.

Vingt-cinq patients en bonne santé ont reçu 37 implants Straumann® Standard plus SLA. Après avoir réalisé la technique ESTA, les implants ont été mis en place, le col lisse étant positionné entre 0,5 et 1 mm en sous-crestal. Un contrôle radiographique a été effectué à la fin de la chirurgie puis 12, 36 et 60 mois après la mise en fonction. L'analyse de la fréquence de résonance évaluée par l'ISCU ou par le coefficient de stabilité implantaire ainsi que les paramètres cliniques ont été évalués 1, 2, 4, 6 et 8 semaines après la chirurgie.

Après 5 ans de suivi, 35 implants ont présenté les critères de survie, soit un taux de 94,6 %. La valeur moyenne du coefficient de stabilité des implants variait entre 67,8 et 72,8 ; les valeurs les plus faibles étant retrouvées au bout de 4 semaines de cicatrisation. Aucune différence significative n'a été mise en évidence au cours du temps au niveau de l'indice de plaque (p = 0,92), de la profondeur des poches au sondage (p = 0,34) et de l'indice de saignement (p = 0,4). La hauteur osseuse moyenne résiduelle a été de 2,81 mm (écart type : 0,74 mm). La perte moyenne de la crête osseuse a considérablement augmenté entre 1 et 3 ans, passant de 0, 83 à 1,47 mm (p < 0,001). Elle est par la suite restée stable entre 3 et 5 ans (1,47 contre 1,54 mm ; p = 0,083).

Les auteurs ont conclu, d'après cette étude, qu'il était possible de mettre en place des implants cylindriques dans des maxillaires atrophiés sans comblement osseux. En effet, ils ont trouvé que pour 60 % des patients de l'étude, on observait une augmentation osseuse verticale allant jusqu'à 2 mm, traduisant une néoformation osseuse à partir du plancher sinusien.

Analysé par Matthieu Moulinier

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Survie des implants dans des prothèses mandibulaires complètes stabilisées par 1 ou 2 implants : revue systématique et méta-analyse

Clinical Oral Implants Research

2016 ; 27 : 63-72

Implant survival in 1- versus 2- implant mandibular overdentures : a systemic review and meta-analysis M. Srinivasan, N.A. Makarov, F.R. Herrmann, F. Müller

L'objectif de cette revue a été de comparer le taux de survie entre 1 ou 2 implants utilisés pour stabiliser une prothèse amovible complète (PAC) mandibulaire. En effet, il y a un consensus sur le fait de proposer une PAC stabilisé par 2 implants comme premier choix. Cependant, il apparaît dans les sondages que le taux de satisfaction des patients est identique entre une prothèse stabilisée par 2 implants ou bien un bridge sur 4 implants. C'est pourquoi le but de cette méta-analyse a été d'étudier si les PAC stabilisés par 1 ou 2 implants présentaient les mêmes résultats.

Des études cliniques ont été sélectionnées par le biais de recherches manuelles et électroniques dans des revues de langue anglaise publiées sur PubMed, EMBASE et CENTRAL. Seules les études humaines prospectives dans lesquelles les implants possèdent un diamètre supérieur ou égal à 3 mm ont été sélectionnées. Les données ont été recueillies par deux chercheurs indépendants, leurs résultats ont été confondus afin de proposer un score global interenquêteur kappa.

Sur les 30 études prospectives sélectionnées pour l'analyse statistique des données, seules 2 sont des essais cliniques randomisés (ECR) comparant les PAC avec 1 ou 2 implants. Plusieurs paramètres tels que, par exemple, la différence de risque pour le taux de survie (DR) entre les implants a été calculé. L'intervalle de confiance (IC) a été fixé à 95 %. Un des essais cliniques randomisés a favorisé les PAC stabilisés par 1 implant (DR = 0,08 ; IC 95 % = 0,01-0,14) tandis que l'autre a favorisé les PAC stabilisés par 2 implants (DR = 0,04, IC 95 % = 0,27-0,19). L'ensemble des analyses n'a pas mis en évidence de différence significative sur le risque d'échec des implants entre les deux protocoles (I[2] = 36,6 % ; p = 0,209 ; DR = 0,05 ; IC 95 % = 0,07-0,18).

Les résultats de cette méta-analyse permettent de conclure que la survie des implants après leur mise en fonction n'est pas significativement différente entre les PAC stabilisées par 1 ou 2 implants. Cependant, les preuves scientifiques existantes dans la littérature médicale en termes d'études prospectives comparatives sont rares. C'est pourquoi, avant de pouvoir recommander un traitement par prothèse complète stabilisée par 1 implant, il faut attendre le résultat d'observations à long terme.

Analysé par Matthieu Moulinier