2001, odyssée de l'espoir ! - Implant n° 1 du 01/03/2001
 

Implant n° 1 du 01/03/2001

 

Éditorial

Xavier Assémat-Tessandier  

Rédacteur en chef

L'an 2000, le futur de plusieurs générations est tout à coup devenu du passé. L'inventivité de la science-fiction pour imaginer l'aube du troisième millénaire s'est réduite à la banalité d'un quotidien véhiculant - par médias cathodiques interposés - son cortège de catastrophes, de conflits et d'événements plus ou moins futiles. L'an 2000 est passé... Vive le troisième millénaire !

Contrairement aux prévisions les plus optimistes, les voitures ne volent toujours...


L'an 2000, le futur de plusieurs générations est tout à coup devenu du passé. L'inventivité de la science-fiction pour imaginer l'aube du troisième millénaire s'est réduite à la banalité d'un quotidien véhiculant - par médias cathodiques interposés - son cortège de catastrophes, de conflits et d'événements plus ou moins futiles. L'an 2000 est passé... Vive le troisième millénaire !

Contrairement aux prévisions les plus optimistes, les voitures ne volent toujours pas, le Concorde ne vole déjà plus et les voleurs volent de plus en plus...

Ce qui peut nous faire réfléchir sur la difficulté du métier de prévisionniste dont les limites apparaissent clairement en météorologie en raison du délai extrêmement court entre la prévision et l'observation concrète du phénomène prévu.

Dans d'autres spécialités, l'erreur est tout aussi fréquente, mais beaucoup moins sensible grâce à la faiblesse de mémorisation temporelle dont nous sommes pour la plupart victimes. Ainsi, en politique, il est fréquent de faire une promesse et d'appliquer son contraire quelques mois plus tard, sans que grand monde ne relève l'incohérence de la démarche. Dans le domaine de la consommation, la prévision semble tout aussi difficile, car déterminer à l'avance quel sera l'accueil du public face à une nouvelle technologie dépend d'un grand nombre de facteurs parmi lesquels le service qu'elle apporte, l'attente de cette innovation, la difficulté de son utilisation, le choc culturel qu'elle véhicule, etc. Le verdict du consommateur est souverain et de plus en plus planétaire, mondialisation oblige.

Dans notre domaine scientifique, les prévisions futuristes nous permettent d'espérer pour le prochain siècle, le vaccin anticarie, l'éradication des maladies parodontales, la fabrication des tissus par génie génétique et pour les cas d'édentements issus de l'ignorance du XXe siècle, des implants ostéo-inducteurs à insertion pilotée et mise en charge immédiate par des prothèses usinées à l'issue de l'examen tomodensitométrique.

La période délicate à négocier reste la validation de ces progrès. Aussi, je vous invite à méditer la tribune de ce numéro que j'ai confiée à Patrick Henry, scientifique et clinicien de renom, qui a participé au tout début des années 1980 à l'exploitation des fixtures de Brånemark.

Il nous fait l'honneur de nous donner son point de vue sur le développement de l'implantologie.

Selon son expérience, essayons de trouver dans le passé la validation scientifique de nos futurs traitements, car le futur, après tout, n'est jamais que le passé de demain.