Les parodontites agressives dans une population d'adolescents à Abidjan, Côte d'Ivoire Aggressive periodontitis in a population of adolescents in Abidjan, Côte d'Ivoire - JPIO n° 2 du 01/05/2020
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 2 du 01/05/2020

 

Article

Ahnoada AHNOUX-KOUADIO 1 / D. EKRA 2  

1- UFR d'odonto-stomatologie, département de parodontologie, université Félix Houphouët-Boigny2- UFR des sciences médicales, département de santé publique, université Félix Houphouët-Boigny

Résumé

Résumé

Les études sur les parodontites agressives en Côte d'Ivoire sont peu nombreuses et la prévalence de cette maladie parodontale dans la population ivoirienne n'a pas encore été rapportée. Cette étude a eu pour objectif d'évaluer la prévalence des parodontites agressives chez des adolescents âgés de 12 à 19 ans à Abidjan.

Un échantillon représentatif de ces adolescents a été constitué par la méthode aléatoire du sondage en grappes à deux degrés. Mille deux cent vingt-huit élèves provenant de quatorze établissements issus de toutes les communes de la ville d'Abidjan ont été examinés ; les paramètres parodontaux ont été évalués au niveau des quatre sites proximaux des incisives et premières molaires. La parodontite agressive a été diagnostiquée sur la base des critères de définition des parodontites du CDC/AAP, par la présence de pertes d'attache ≥ 4 mm sur deux ou plusieurs dents, dont au moins une première molaire.

Parmi les 1 228 adolescents (675 jeunes hommes et 553 jeunes filles), 44 avaient une parodontite agressive, soit 3,6 % des élèves. La prévalence de la maladie était significativement plus élevée chez les filles que chez les garçons (IC 95 % = 2,7-5,2 ; p = 0,012 ≤ 0,05).

Les résultats de cette étude ont montré que la prévalence des parodontites agressives est élevée en Côte d'Ivoire et que la maladie est plus fréquente chez les femmes. Des mesures de prévention doivent être prises pour contrôler la maladie et améliorer l'état de santé parodontale de cette jeune population.

Summary

Abstract

Studies on aggressive periodontitis in Ivory Coast are few and the prevalence of this periodontal disease in the ivorian population has not yet been reported. The objective of this study was to assess the prevalence of aggressive periodontitis in adolescents aged 12 to 19 in Abidjan.

This cross-sectional survey used a stratified two-stage random cluster sampling method to draw a representative sample of the adolescent population. 1228 students from 14 schools from all municipalities in the city of Abidjan were examined. Periodontal parameters were assessed at the four proximal sites per tooth for the incisors and first molars only. Based on CDC/AAP case definition of periodontitis, aggressive periodontitis was diagnosed by the presence of attachment loss ≥ 4 mm on two or more teeth including at least a first molar.

Of the 1228 adolescents (675 young men and 553 girls), 44 had aggressive periodontitis, or 3,6 % of students. The prevalence of the disease was significantly higher in girls than in boys (95 % CI = 2,7 – 5,2, p = 0,012 ≤ 0,05). The results of this study showed that the prevalence of aggressive periodontitis is high in Côte d'Ivoire and that the disease is more common among women.

Preventive measures must be planned to control the disease and improve the periodontal health of this young population.

Key words

Aggressive periodontitis, clinical attachment loss, prevalence, adolescents, Côte d'Ivoire.

Introduction

Les parodontites agressives constituent les formes les plus sévères de parodontites. Bien qu'elles puissent apparaître à tout âge, elles se manifestent le plus souvent chez des sujets jeunes et en bonne santé générale. Contrairement aux sujets atteints de parodontites chroniques, les personnes affectées par les parodontites agressives présentent rapidement une perte d'attache et une destruction osseuse des dents très tôt dans leur vie : la maladie débute à la puberté mais le plus souvent le diagnostic se fait beaucoup plus tard, à un stade avancé ; les dents sont alors sévèrement compromises, mettant en péril la denture avec un impact sur la qualité de vie.

Certains groupes ethniques ont un risque plus élevé de développer des parodontites agressives que d'autres : les Africains et Afro-américains sont plus fréquemment touchés, suivis des Hispaniques et des Sud–américains, puis des Asiatiques et enfin des Caucasiens. En effet, la prévalence des parodontites agressives a été estimée entre 0,5 et 5 % dans les populations africaines, entre 0,4 et 1 % en Asie, en Amérique du Sud elle variait de 0,5 à 1 % et elle était inférieure à 1 % en Amérique du Nord et en Europe (Albandar et Tinoco, 2002 a).

En Côte d'Ivoire, il n'y a pas de données disponibles sur la prévalence des parodontites agressives. Or il est important de connaître l'épidémiologie d'une maladie afin de mettre en place des stratégies de prévention et de contrôle de la pathologie. Cette étude a eu donc pour objectif de déterminer la prévalence et les caractéristiques socio-démographiques des parodontites agressives chez des adolescents à Abidjan.

Matériel et méthodes

Cette étude a été approuvée par le comité d'éthique du ministère de la Santé et a obtenu l'accord du ministère de l'Éducation nationale de Côte d'Ivoire.

Population d'étude

Notre étude a porté sur des élèves âgés de 12 à 19 ans de la ville d'Abidjan. Pour avoir un échantillon représentatif de ces élèves, nous avons d'abord calculé la taille de l'échantillon à partir de la formule :

p est le pourcentage attendu de sujets présentant des affections parodontales. Il a été estimé à 85 % ; i est la précision souhaitée, égale à 2 %, et εα est l'écart réduit correspondant au risque α consenti. En général α est égal à 5 % et εα correspond à 1,96 (Dabis et al.,1992). Le nombre de sujets de l'échantillon N ainsi calculé était de 1225 élèves.

Les élèves ont été sélectionnés selon la méthode aléatoire du sondage en grappes à deux degrés (Dabis et al.,1992). Elle a consisté en un premier temps au tirage au sort de grappes d'élèves au sein des établissements publics d'Abidjan ; chaque grappe correspondant à 30 enfants, il nous fallait 41 grappes pour avoir approximativement la taille de notre échantillon, soit 1230 élèves. Le tirage a été réalisé à partir de la liste de tous les collèges et lycées ainsi que de leur effectif, obtenue du ministère de l'Éducation nationale. Il y avait au total 20 établissements publics pour une population de 57188 élèves. Pour chaque établissement, nous avons au préalable calculé le nombre de grappes correspondant à leur effectif. Quinze établissements répartis dans les dix communes que compte la ville d'Abidjan ont été sélectionnés au hasard. Puis, dans un deuxième temps, le choix des élèves au sein des établissements a été fait avec l'aide des éducateurs, en tirant au sort les élèves âgés de 12 à 19 ans. Des lettres d'information et d'explication du but de l'étude ont été envoyées aux parents des élèves qui ont donné leur accord.

Déroulement de l'enquête

Avant l'examen clinique, chaque élève a renseigné un questionnaire afin d'obtenir des informations relatives à ses caractéristiques socio-démographiques, notamment le sexe, la date de naissance, la profession des parents, le lieu de résidence. Les examens se sont déroulés dans une salle de classe ou à l'infirmerie lorsque l'établissement en possédait. Les élèves étaient assis face à une fenêtre éclairée par la lumière du jour.

Les pertes d'attache et les profondeurs de poches ont été évaluées au niveau de quatre sites dentaires, notamment en mésial et distal des faces vestibulaire et endo-buccales des incisives et des premières molaires. Ces mesures ont été faites par un seul examinateur entraîné à l'aide d'un miroir et d'une sonde parodontale OMS 621 ; les valeurs ont été notées par un assistant. La perte d'attache était définie comme la distance de la jonction émail/cément au fond du sillon gingivo-dentaire ou de la poche. Elle correspondait à la somme des mesures de profondeur de poches et de récession gingivale.

Les critères proposés par le CDC/AAP (Centers for Disease Control and Prevention et l'American Academy of Periodontology) pour évaluer les parodontites au sein des populations (Page et Eke, 2007) ont été utilisés pour déterminer les sujets atteints de parodontites agressives. Selon le CDC/AAP, une parodontite est dite sévère en présence d'au moins deux sites proximaux ayant une perte d'attache ≥ 6 mm qui ne soit pas sur la même dent, et d'au moins un site proximal avec une profondeur de poche ≥ 5 mm. La parodontite est modérée lorsque, sur deux ou plusieurs dents au niveau des sites proximaux, il y a une perte d'attache ≥ 4 mm ou une profondeur de poches ≥ 5 mm. Selon la classification de l'AAP, les parodontites agressives localisées touchent essentiellement les incisives et les 1re molaires, tandis que dans les parodontites agressives généralisées, plusieurs dents sont touchées parmi lesquelles une 1re molaire (Lang et al., 1999). Aussi, dans cette étude, les sujets avec des pertes d'attache ≥ 4 mm sur deux dents minimum dont au moins une 1re molaire, ont été considérés comme atteints de parodontite agressive.

Analyse des données

Toutes les données ont été analysées sur le logiciel STATA 14.0.

Le test du khi-deux et le test de Pearson ont été utilisés pour comparer les variables entre les groupes de notre échantillon. La différence entre ces groupes était significative lorsque la p-value p ≤ 0,05. Les risques d'erreur ont été calculés avec un seuil de confiance de 95 %.

Résultats

Un échantillon final de 1 228 élèves de 12 à 19 ans a été évalué parce que deux fiches d'enquête ont été exclues car mal renseignées. La moyenne d'âge était de 15,45 ans avec un écart type de 1,86. Les garçons représentaient 55 % de l'échantillon (n = 674) et les filles 45 % (n = 554). Quel que soit l'âge, les garçons étaient plus nombreux que les filles, sauf à 12 ans (fig. 1).

Les parodontites agressives définies par la perte d'attache ≥ 4 mm sur au moins deux dents dont une 1re molaire a été diagnostiquée chez 44 sujets, soit 3,6 % de la population, avec un intervalle de confiance compris entre 2,7 % et 5,2 % pour un niveau de confiance de 95 % (tableau 1). La prévalence de la parodontite agressive avait tendance à augmenter avec l'âge : faible à 12 ans (1,8 %), elle augmentait dès 13 ans pour atteindre un maximum de 5,7 % à 18 ans (tableau 2).

Le pourcentage d'enfants ayant au moins une perte d'attache de 4 à 5 mm et une perte d'attache ≥ 6 mm représentait respectivement 8,8 % et 1,2 % des élèves, et les taux variaient peu entre les filles et les garçons. À 12 et 13 ans, aucun élève ne présentait de perte d'attache ≥ 6 mm ; c'est à partir de 14 ans qu'ont été observées des pertes d'attache importantes.

On a cependant observé une nette prédominance féminine de la parodontite agressive au sein de notre population. En effet, parmi les 44 élèves atteints de parodontites agressives, 16 étaient des garçons et 28 des filles, soit un ratio de 4/7. Les filles étaient significativement plus touchées par la maladie (p = 0,012).

Discussion

Les comparaisons entre les études épidémiologiques ne sont pas toujours aisées à cause des différences dans la méthodologie, notamment la définition du cas, le critère de sélection et la méthode de détection de la maladie au sein des populations (Albandar et al., 2002b). Ainsi, pour une uniformisation et une standardisation des maladies parodontales dans les études de populations, le CDC/AAP a défini les parodontites en termes de sévérité et a précisé le seuil de profondeur de poches et de pertes d'attache, ainsi que le nombre de sites atteints à prendre en compte lorsqu'on veut déterminer la prévalence d'une parodontite (Page et Eke, 2007). La distinction entre parodontite agressive et parodontite chronique n'a pas été faite ; aussi le critère clinique spécifique à toute parodontite agressive, à savoir l'atteinte d'une 1re molaire, a été pris en considération dans ce travail. En effet, selon la classification de l'AAP en 1999 (Lang et al., 1999), les parodontites agressives se caractérisent par une atteinte des incisives et premières molaires avec une ou deux dents supplémentaires dans sa forme localisée ; tandis que dans sa forme généralisée, plusieurs dents sont touchées, dont au moins une 1e molaire.

Le CDC/AAP a recommandé l'enregistrement des mesures de perte d'attache et de profondeur de poches lors des enquêtes de population. Cet organe a également précisé que, dans les jeunes populations, les mesures de perte d'attache et de profondeur de poches coïncidaient ; aussi l'une ou l'autre des mesures pouvait traduire l'état de santé parodontale. C'est la raison pour laquelle uniquement les mesures de perte d'attache, qui sont les mesures standards des parodontites, ont été données, les mêmes valeurs ayant été retrouvées pour les profondeurs de poches parodontales.

Cette étude est la première enquête épidémiologique sur les parodontites agressives basée sur une population représentative d'adolescents à Abidjan. Elle s'est déroulée uniquement dans des établissements publics car ceux-ci sont généralement plus réceptifs et coopératifs que les établissements privés. Néanmoins, des adolescents de tous les niveaux socio-économiques, provenant de toutes les communes de la ville d'Abidjan, tant au niveau de leur lieu de résidence que du site géographique des écoles, ont été représentés.

L'étude a porté sur des élèves dont l'âge se situait entre 12 et 19 ans parce que la parodontite agressive débute autour de la période pubertaire. Les résultats ont montré que la prévalence des parodontites agressives parmi les adolescents en Côte d'Ivoire est élevée : elle est de 3,6 %. Ce résultat est en accord avec les données issues de travaux réalisés dans d'autres populations en Afrique.

Une prévalence similaire de 3,4 % a été rapportée à Khartoum au Soudan (Elamin et al., 2010) dans une population de 1200 élèves âgés de 13 à 19 ans. La parodontite agressive était définie par la présence de perte d'attache ≥ 4 mm au niveau de sites proximaux d'au moins 4 dents, et les enregistrements ont été faits sur les incisives, les premières et les deuxièmes molaires. 16,3 % des écoliers soudanais avaient au moins une dent avec une perte d'attache ≥ 4 mm alors que cette destruction parodontale a été observée chez 10 % des élèves ivoiriens. Cette différence pourrait s'expliquer par le nombre moins élevé de dents examinées dans la présente étude.

Kissa et al. (2016) ont observé chez des élèves marocains âgés de 12 à 15 ans et de 16 à 18 ans une prévalence de parodontites agressives qui était respectivement de 3,7 % et de 4,9 %. Quand on compare ces résultats à ceux trouvés chez les Ivoiriens dans les mêmes tranches d'âge, les fréquences sont pratiquement identiques : 3,1 % et 4,4 %.

L'une des premières études réalisées en Afrique, précisément à Lagos au Nigeria sur 1 001 élèves de 12 à 19 ans, a relevé une fréquence des parodontites agressives de 0,8 % (Harley et Floyd, 1988). Ce taux relativement faible peut être lié à la méthodologie. Les auteurs ont dans un premier temps réalisé un examen clinique partiel et des élèves ont été sélectionnés. Puis, après un examen clinique complet associé à un examen radiographique, le diagnostic de parodontites agressives a été posé.

En revanche, en Ouganda, une fréquence de 6,5 % a été rapportée chez des élèves de 12 à 25 ans (Albandar et al., 2002a). Cette forte prévalence des parodontites agressives peut être due au fait que les élèves étaient en partie plus âgés que ceux de notre étude. Les auteurs avaient d'ailleurs observé que la prévalence des parodontites augmentait avec l'âge.

Les premières données sur les parodontites agressives ont indiqué que les femmes étaient plus touchées que les hommes (Hørmand et Frandsen, 1979 ; Barnett et al., 1982). Selon Saxén (1980), le ratio femme/homme était de 5/3, et pour López et al. (1991), il était de 7/1. Mais d'autres études ont donné des résultats contradictoires. Ainsi, Kronauer et al. (1986) et Saxby (1984) ont rapporté un sexe ratio de 1/1, tandis que Harley et Floyd (1988) ont montré que les garçons atteints de parodontites agressives étaient plus nombreux que les filles, avec un ratio de 3/5.

Les études épidémiologiques plus récentes réalisées sur le continent africain n'ont pas abouti aux mêmes conclusions sur la prédominance d'un sexe sur l'autre dans la survenue de la maladie. Elamin et al. (2010) ont montré que les sujets masculins avaient 2,5 fois plus de risques de développer une parodontite agressive que les filles, tandis que la présente étude a montré le contraire. En effet, bien que l'échantillon était constitué d'un nombre moins important de filles, la prévalence de la parodontite était significativement plus forte chez les filles que chez les garçons, laissant suggérer une prédisposition féminine à la parodontite agressive, En revanche, au Maroc, aucune différence significative dans la prévalence de la maladie entre les deux sexes n'a été observée chez les élèves (Kissa et al., 2016).

Conclusion

Cette étude suggère que les adolescents à Abidjan ont un taux relativement élevé de parodontites agressives et que la prévalence est plus importante chez les filles. Des mesures de prévention doivent être prises pour contrôler la maladie et améliorer l'état de santé parodontale de cette jeune population. Des études au niveau national doivent être envisagées pour déterminer les facteurs de risque et évaluer l'étendue ainsi que la sévérité des parodontites selon les critères du CDC/AAP. Ces critères sont proches de ceux de la dernière classification des parodontites, qui ne prend plus en compte les termes d'agressivité ni de chronicité de la maladie parodontale.

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