Mise en charge immédiate d’implants dans des sites infectés et non infectés : suivi clinique pendant 4 ans. - JPIO n° 02 du 01/05/2011
 

Journal de Parodontologie & d’Implantation Orale n° 02 du 01/05/2011

 

Revue Scientifique Internationale – La sélection

Implantologie

Jean-Nicolas Hasson  

But de l’étude

Cette étude évalue la corrélation entre l’importance de la muqueuse kératinisée et la maintenance d’implants posés et mis en charge immédiatement après l’extraction.

Matériels et méthodes

Vingt-neuf patients nécessitant au moins 2 extractions au maxillaire ou à la mandibule ont été sélectionnés pour l’étude. Cent trente-deux dents au maxillaire et 32 à la mandibule ont été extraites dans les régions incisive, canine et...


But de l’étude

Cette étude évalue la corrélation entre l’importance de la muqueuse kératinisée et la maintenance d’implants posés et mis en charge immédiatement après l’extraction.

Matériels et méthodes

Vingt-neuf patients nécessitant au moins 2 extractions au maxillaire ou à la mandibule ont été sélectionnés pour l’étude. Cent trente-deux dents au maxillaire et 32 à la mandibule ont été extraites dans les régions incisive, canine et prémolaire. Les implants ont été placés dans les alvéoles et mis en charge immédiatement. Ils ont été classés en 2 groupes suivant la quantité de muqueuse kératinisée : groupe A, 2 mm et plus, groupe B, moins de 2 mm. Les paramètres cliniques (profondeur au sondage, indice de plaque, indice gingival et indice de saignement) ainsi que le niveau de l’os marginal ont été suivis pendant 4 ans. La comparaison entre les deux groupes a été faite avec un test t de Student.

Résultats

Aucun implant n’a été perdu en 4 ans. Le groupe B a présenté des moyennes plus importantes que le groupe A pour les valeurs suivantes : indice gingival (groupe A : 0,67 ± 0,09 ; groupe B : 1,01 ± 0,11), indice de plaque (groupe A : 1,18 ± 0,09 ; groupe B : 1,71 ± 0,12), indice de saignement (groupe A : 0,35 ± 0,05 ; groupe B : 0,78 ± 0,05). La récession gingivale était plus élevée dans le groupe B de façon significative et jusqu’à 60 % de la récession est apparue au cours des 6 premiers mois. En revanche, la perte osseuse n’était pas différente d’un groupe à l’autre.

Conclusion

Après un suivi de 4 ans, les résultats suggèrent que la présence de muqueuse kératinisée vestibulaire n’est pas un facteur critique pour la préservation de l’os interproximal. En revanche, sa faiblesse est associée à plus d’inflammation gingivale, plus de plaque et plus de récession gingivale.

Commentaires

Si le titre reste trompeur, l’étude reste d’un intérêt tout à fait essentiel, mettant en évidence l’intérêt essentiel de la muqueuse kératinisée dans le secteur esthétique. Il reste encore à définir la fiabilité des moyens à mettre en œuvre pour établir un contexte favorable à l’implantation dans ce secteur quand les conditions gingivales ne sont pas optimales dès le départ.