Précision et complications liées à l’utilisation d’un guide chirurgical d’origine numérique pour la mise en place d’implants sans lambeau et mise en charge de la prothèse définitive - JPIO n° 03 du 01/09/2012
 

Journal de Parodontologie & d’Implantation Orale n° 03 du 01/09/2012

 

Revue Scientifique Internationale – Recherche clinique

Implantologie clinique

Jean-Nicolas Hasson  

But de l’étude

L’utilisation d’une image radiographique tridimensionnelle semble utile pour la mise en place d’implants sans élévation de lambeau. Il y a peu de preuves pour étayer cette affirmation. Le but de cette étude est d’évaluer la précision et les complications inhérentes à l’utilisation de guides chirurgicaux conçus par stéréolithographie dans les cas de chirurgie sans lambeau avec mise en charge immédiate de la prothèse...


But de l’étude

L’utilisation d’une image radiographique tridimensionnelle semble utile pour la mise en place d’implants sans élévation de lambeau. Il y a peu de preuves pour étayer cette affirmation. Le but de cette étude est d’évaluer la précision et les complications inhérentes à l’utilisation de guides chirurgicaux conçus par stéréolithographie dans les cas de chirurgie sans lambeau avec mise en charge immédiate de la prothèse définitive.

Matériel et méthode

Soixante implants et 12 prothèses ont été mis en place chez 12 patients (4 hommes et 8 femmes de 41 à 71 ans). La déviation entre l’emplacement planifié et celui réalisé a été mesurée en termes de distance (à l’apex et au niveau coronaire) et d’angle par superposition des scanners d’avant et d’après la chirurgie. Les patients ont été suivis pendant 30 mois et les complications prothétiques et chirurgicales ont été documentées.

Résultats

Les déviations sont exprimées par moyenne et écart type. La précision angulaire est de 6,53 ± 4,31, la déviation coronaire de 1,35 ± 0,65 mm et apicale 1,79 ± 1,01 mm. Les taux de déviations inférieures à 2 mm sont de 82 % au niveau coronaire et de 58 % à l’apex. Le total des complications est de 34,41 % ; ce taux comprend notamment le fait de mettre en place un implant plus large que prévu, une stabilité insuffisante, une douleur prolongée ou la fracture de la prothèse. Le taux de survie des implants est de 98,33 % et celui de la prothèse de 91,66 %.

Conclusion

Quarante et un pour cent des implants ont une déviation à l’apex > 2 mm. L’utilisation de guides chirurgicaux d’origine numérique nécessite encore des améliorations et doit toujours être considérée comme une technique en phase de développement.

Commentaires

Les résultats observés sont totalement en accord avec la revue de littérature de Schneider en 2009 qui exprimait clairement ses doutes sur la précision de la technique actuelle.