Taux de survie de mini-vis palatines utilisées comme ancrage de dispositifs orthodontiques : étude prospective d’une cohorte - JPIO n° 03 du 01/09/2013
 

Journal de Parodontologie & d’Implantation Orale n° 03 du 01/09/2013

 

Revue Scientifique Internationale – Recherche clinique

Orthodontie-parodontologie

Renaud Rinkenbach  

But de l’étude

Les auteurs ont analysé le taux de survie de mini-vis supports de dispositifs orthodontiques, insérées dans la zone paramédiane palatine.

Matériel et méthode

En tout, 384 mini-vis de 1,6 mm de diamètre et de 8 mm de long ont été posées au palais par le même praticien sur 196 patients (121 filles et 75 garçons) ayant une moyenne d’âge de 11,7 ans. Ces mini-vis se situaient entre 3 et 6 mm de part et d’autre de la suture palatine et...


But de l’étude

Les auteurs ont analysé le taux de survie de mini-vis supports de dispositifs orthodontiques, insérées dans la zone paramédiane palatine.

Matériel et méthode

En tout, 384 mini-vis de 1,6 mm de diamètre et de 8 mm de long ont été posées au palais par le même praticien sur 196 patients (121 filles et 75 garçons) ayant une moyenne d’âge de 11,7 ans. Ces mini-vis se situaient entre 3 et 6 mm de part et d’autre de la suture palatine et entre 6 et 9 mm du foramen incisif. Deux cent quatre vis ont été associées à un dispositif d’expansion rapide palatin, 136 à un système de distalisation des molaires et les 44 dernières à un arc transpalatin de stabilisation. L’analyse de leur taux de survie concernant le sex-ratio ajusté sur l’âge a été réalisée en utilisant le modèle d’analyse de régression de Cox pour une période de 5 ans.

Résultats

Huit vis ont été perdues (2 chez le même patient).

Sept vis ont été perdues du côté gauche (probablement lié à la technique de pose du praticien).

L’âge et le sexe n’entrent pas en jeu.

Conclusion

Le taux de survie, de 97,9 %, est excellent quels que soient l’âge, le sexe et le dispositif orthodontique associé.

Commentaires

L’intérêt de cette étude réside dans l’âge moyen de pose de ces mini-vis (11,4 ans). En effet, ce travail inclut beaucoup d’enfants chez lesquels la survie des mini-vis est souvent réduite : la densité des corticales, l’hygiène dentaire et les parafonctions linguales concourent bien souvent à leur perte prématurée.

La fibromuqueuse palatine propose un environnement parodontal stable et épais qui facilite la tenue de la vis. Vilmes propose comme site receveur, chez l’adulte, la suture médio-palatine qui offre une grande stabilité aux vis. Cependant, chez l’enfant, cette zone est encore active, ce qui contre-indique ce site d’insertion. Les zones paramédianes deviennent donc un site de choix, lorsqu’on a besoin d’un ancrage osseux palatin.