Est-ce que les restaurations scellées vous posent un problème ? - JPIO n° 2 du 01/05/2018
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 2 du 01/05/2018

 

Article

Charlotte DE HOUS / Bo MOLEMANS / Wim TEUGHELS / Marc QUIRYNEN  

Département des sciences de la santé bucco-dentaire
KU Leuven & Odontologie (parodontologie)
Hôpitaux universitaires Louvain
Louvain, Belgique

Résumé

Résumé

Objectif. L'objectif de cette revue était de déterminer la relation entre l'excès de ciment et le développement de la péri-implantite.

Matériel et méthodes. Une recherche de littérature électronique de la base de données PubMed a été effectuée pour les articles publiés jusqu'en janvier 2016. La « péri-implantite » et le « ciment » ont été utilisés comme termes de recherche afin de recueillir des informations pertinentes. La recherche était limitée à la littérature anglophone. Les titres et les résumés ont été recherchés afin de trouver des études compatibles.

Résultats. Dix articles ont été sélectionnés mettant l'accent sur l'effet de l'excès de ciment sur le développement de la maladie péri-implantaire. Il était évident qu'une multitude de facteurs contribue au développement de « péri-implantites liées au ciment ». Il n'y a pas de différence significative concernant l'incidence de la péri-implantite entre les restaurations scellées et vissées, mais seulement si elles sont correctement placées et sans excès de ciment. Ceci est difficile à contrôler.

Conclusion. Lorsque des implants diagnostiqués avec une péri-implantite sont traités chirurgicalement, des restes de ciment sont souvent observés. Étant donné qu'il n'y a pas de bonne façon de prévenir ou de diagnostiquer l'excès de ciment, il serait plus sûr de choisir une restauration vissée. Si une restauration scellée est indiquée, l'utilisation de l'oxyde de zinc comme ciment permanent est préférable au ciment méthacrylate car il est plus facile d'en éliminer l'excès; de plus, il a la capacité de se dissoudre spontanément et a un effet antibactérien.

Summary

Abstract

Aim. The goal of this review was to determine the relationship between excess cement and the development of peri-implantitis.

Material & methods. An electronic literature search of the PubMed database was performed for articles published until January 2016. ``Peri-implant disease'' and ``cement'' were used as search terms in order to collect relevant information. The search was limited to the English literature. Titles and abstracts were searched in order to find studies eligible for the review.

Results. Ten papers were retrieved focusing on the effect of excess cement on the development of peri-implant disease. It became apparent that a multitude of factors contribute to the development of ``cement-related-peri-implantitis''. There is no significant difference in peri-implantitis incidence between cemented and screw retained restorations, but only if placed correctly and without excess cement. The latter is difficult to control.

Conclusion. When implants diagnosed with peri-implantitis are surgically treated, cement remnants are often observed. Since there is no good way of preventing or diagnosing excess cement, it might be safer to select a screw-retained restoration. If a cement-retained restoration is needed, the use of zinc oxide as permanent cement is advantageous over methacrylate cement, because it is easier to remove excess cement, it has the capacity to dissolve spontaneously and has some antibacterial effect.

Key words

Peri-implantitis, cement.

Introduction

Les implants ostéo-intégrés ont d'abord été équipés de restaurations vissées. Ces implants étaient initialement destinés à des reconstructions d'arcade complète. Les restaurations vissées ont été choisies car elles sont plus facilement démontables. Comme les indications implantaires se sont élargies, les restaurations scellées sont devenues plus populaires en raison de leur manipulation similaire à celle des restaurations conventionnelles sur les dents en ce qui concerne le contrôle de l'occlusion et la passivité de l'ajustement. En outre, elles permettent une marge plus large pour la correction d'une erreur dans le positionnement tridimensionnel de l'implant car il n'y a pas de puits d'accès à la vis à considérer pour l'esthétique (Squier et al., 2001). Cependant, l'utilisation de prothèses implantaires scellées n'est pas sans risque. Au cours des dernières années, l'excès de ciment autour de ces prothèses est devenu un sujet de préoccupation majeur. Les restes de ciment sur l'implant ou dans les tissus mous environnants (Agar et al., 1997) sont fortement associés à la maladie péri-implantaire (Pauletto et al., 1999 ; Gapski et al., 2008). Comme le tartre, les excès de résidus de ciment fournissent une surface rugueuse facile à coloniser par des micro-organismes (semblables à ceux qui causent une maladie parodontale). L'élimination du biofilm de ces surfaces s'est révélée difficile. En conséquence, un processus inflammatoire similaire à la maladie parodontale peut avoir lieu et conduire à une maladie péri-implantaire (Berglundh et al., 1992 ; Pontoriero et al., 1994 ; Lang et al., 2004). Cependant, la manifestation de la maladie péri-implantaire ne se produit pas toujours immédiatement. La littérature rapporte des symptômes dès 4 mois jusqu'à 9 ans après le scellement de la couronne. La raison de cette différence dans l'apparition de la perte osseuse liée au ciment n'est toujours pas claire. Certains patients ne présentent même aucun développement de péri-implantite en cas d'excès de ciment (Wilson, 2009). Dans cette revue descriptive, nous essaierons de répondre à la question : les implants porteurs de restaurations scellées sont-ils plus le siège de maladies péri-implantaires ?

Matériel et méthodes

Afin de réaliser une analyse descriptive, une recherche de littérature électronique dans la base de données PubMed a été effectuée. « Péri-implantite » et « ciment » ont été utilisés comme termes de recherche. La recherche était limitée à la littérature anglophone. Les titres et les résumés ont été recherchés afin de trouver des études compatibles. L'objectif de cette revue était de déterminer la relation entre l'excès de ciment et le développement de la péri-implantite.

Résultats

Quelques études ont étudié la différence d'incidence de péri-implantite entre la prothèse vissée et la prothèse scellée. Cependant, une comparaison directe entre les deux est rarement faite.

Des analyses systématiques et des méta-analyses (Sailer et al., 2012 ; de Brandão Vettore et Vidigal Júnior, 2013 ; Sherif et al., 2014 ; Lemos et al., 2015) (tableau 1), avec des « comparaisons indirectes », n'ont pas montré de différence cliniquement significative dans la perte osseuse ou autres complications majeures entre les restaurations scellées et vissées. Bien que certaines différences statistiquement significatives aient été trouvées, les auteurs respectifs remettent en question la pertinence clinique de ces résultats. Ils ont conclu qu'il n'y avait pas de différence significative entre les restaurations cimentées et vissées lorsqu'elles étaient placées correctement et sans excès de ciment. On peut se demander si ces conditions sont souvent atteintes.

Un examen systématique a toutefois révélé que les implants porteurs de reconstructions scellées présentaient plus de problèmes biologiques (c'est-à-dire de péri-implantite), tandis que les implants porteurs de reconstructions vissées avaient des problèmes plus techniques tels que le dévissage des vis de Sherif et al., 2014 ; Sailer et al., 2012. Pourtant, la fracture de céramique était supposée plus fréquente dans les restaurations vissées à cause du puits d'accès, l'occlusion n'étant pas centrée dans la fosse (Karl et al., 2008). La fracture de la céramique n'était pas significativement plus élevée dans l'étude de Sherif et al. (2014). Comme les restaurations vissées sont plus facilement démontables que leurs homologues scellées, les complications techniques et éventuellement biologiques peuvent être traitées plus facilement. Il s'agit d'un argument de poids dans la discussion du choix entre scellement et vissage (Sailer et al., 2012 ; Sherif et al., 2014). Une revue systématique a signalé une perte d'implant significativement plus fréquente ou une perte osseuse supérieure à 2 mm avec des restaurations scellées. Les deux sont considérées comme des complications biologiques sérieuses (de Brandão et al., 2013). Pour cette raison, une restauration vissée peut être préférable en raison de sa facilité de démontage.

Comme les examens systématiques ont donné des résultats contradictoires, des études rétrospectives et transversales supplémentaires (Dalago et al., 2016 ; Kotsakis et al., 2015 ; Korsch et Walther, 2015 ; Ferreiroa et al., 2015 ; Korsch et al., 2015 ; Linkevicius et al., 2013a ; Wilson, 2009) (tableau 2) ont été réalisées pour essayer d'établir des liens entre la maladie péri-implantaire et le ciment. À partir de ce tableau, on peut conclure que les implants porteurs de restaurations scellées ont plus de maladies péri-implantaires que les implants porteurs de restaurations vissées (Dalago et al., 2016 ; Kotsakis et al., 2015 ; Korsch et al., 2015 ; Linkevicius et al., 2013b ; Wilson, 2009 ; Ferreiroa et al., 2015). Le type de ciment semble également avoir un impact sur le développement de la maladie péri-implantaire (Korsch et Walther, 2015).

Discussion

Comme l'excès de ciment entraîne le développement de la péri-implantite, on pourrait se demander s'il est préférable d'utiliser une prothèse vissée. Les comparaisons indirectes n'ont pas pu montrer de différence cliniquement significative dans la perte osseuse et les complications majeures entre les restaurations scellées et les restaurations vissées. Il n'y a pas de différence significative entre les restaurations scellées et vissées, uniquement si elles sont placées correctement et sans excès de ciment.

Cependant, la littérature fait apparaître en général que les reconstructions scellées présentaient plus de problèmes biologiques (c'est-à-dire de péri-implantites), tandis que les reconstructions vissées présentaient des problèmes plus techniques tels que le desserrage des vis (Sherif et al., 2014 ; Sailer et al., 2012).

L'excès de ciment peut agir comme un corps étranger et provoquer ainsi une réaction inflammatoire entraînant une maladie péri-implantaire. Une étude portant sur la formation de biofilm sur différentes surfaces de ciment a révélé que les restes de ciment facilitent la colonisation par des micro-organismes oraux, entraînant le développement d'une mucosite péri-implantaire, puis d'une péri-implantite. En particulier, le ciment méthacrylate semble avoir une forte tendance à l'invasion par des agents pathogènes (Korsch et al., 2014).

Une autre étude de Korsch et al. confirme que le type de ciment influence la fréquence de l'excès de ciment non détecté et, donc, la prévalence de l'inflammation péri-implantaire. Les couronnes scellées au méthacrylate semblent avoir plus souvent un excès de ciment que les couronnes scellées à l'oxyde de zinc, ce qui entraîne une prévalence plus élevée de l'inflammation péri-implantaire et une perte osseuse plus sévère (Linkevicius et al., 2011, 2013b ; Korsch et Walther, 2015). Cela pourrait être dû au fait que le ciment à l'oxyde de zinc est plus facile à éliminer après le scellement ou parce qu'il peut se dissoudre dans le fluide créviculaire (Yanikoğlu et Yeşil Duymuş, 2007). Un effet antibactérien du tampon d'oxyde de zinc a également été rapporté dans la littérature (Boeckh et al., 2002).

L'incidence du ciment non détecté par rapport à la position sous-gingivale du pilier par observation radiographique a été évaluée dans une étude portant sur 53 implants. Après le nettoyage et l'examen radiographique, la supra-structure a été retirée pour évaluer la présence de ciment dans le sillon péri-implantaire. Dans 4 cas (7,5 %), les restes de ciment étaient radiographiquement visibles en mésial et, dans 6 cas (11,3 %), distalement. Cependant, cliniquement, tous les implants ont montré un excès de ciment. Il y a eu une augmentation significative de la quantité d'excès de ciment lorsque le pilier était plus sous-gingival. Les auteurs ont conclu que plus la limite de la restauration était sous-gingivale, plus il était difficile d'éliminer correctement l'excès de ciment. De plus, l'excès de ciment reste souvent non détecté par le clinicien car l'examen radiographique ne semble pas être fiable (Linkevicius et al., 2013b).

Une technique alternative pour détecter l'excès de ciment a été proposée par Wilson (Wilson, 2009). Il a utilisé un endoscope dentaire pour explorer l'environnement sous-gingival autour des implants. Si le ciment était présent, l'élimination a été tentée à l'aide de bistouri manuel ou de dispositifs mécaniques piézoélectriques et magnétostrictifs tout en visualisant le ciment avec l'endoscope dentaire. Avec cette approche, seulement 3 des 34 implants avec excès de ciment ont nécessité une chirurgie à lambeau supplémentaire pour éliminer l'excès de ciment. Seules les restaurations scellées avec un ciment de méthacrylate ont présenté un excès de ciment (Linkevicius et al., 2013b, 2011).

Le ciment à oxyde de zinc doit être considéré comme une option plus favorable puisqu'il n'induit pas une réaction inflammatoire dans le tissu péri-implantaire. Bien que sa capacité de rétention ne soit pas aussi élevée que celle des autres ciments (définitifs), le descellement de la couronne ne semble pas être un problème. En fait, il pourrait même être préférable que la couronne puisse être descellée, par exemple avec des pinces d'extraction, au cas où une complication devrait se produire (Garg et al., 2013).

Conclusion

Il est évident que l'excès de ciment dans le sillon péri-implantaire est un facteur prédisposant à la susceptibilité à la maladie péri-implantaire. Éviter l'excès de ciment lors du choix des restaurations scellées est primordial. S'il n'est pas possible d'éviter l'excès de ciment, par exemple lorsqu'il existe une limite sous-gingivale profonde, il est conseillé de sélectionner un système de rétention différent ou un ciment plus biologiquement compatible. Étant donné qu'il n'y a pas de bon moyen de prévenir ou de diagnostiquer l'excès de ciment global, il serait plus sûr d'utiliser une restauration vissée. Si une restauration scellée est réalisée, le ciment d'oxyde de zinc comme ciment permanent est préférable au ciment méthacrylate car il est plus facile à éliminer, il peut se dissoudre spontanément et il a un effet antibactérien.

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