Fiches pratiques d'hygiène en bloc opératoire

L'Union nationale des associations d'infirmiers de bloc opératoire diplômés d'État (Unaibode) édite des fiches pratiques d'hygiène en bloc opératoire. Bien que ne concernant pas directement le cabinet dentaire, ce petit livre fournit une multitude de renseignements pour le praticien qui opère de temps en temps en bloc opératoire ou qui désire équiper une pièce de chirurgie dans son cabinet. Ce référentiel de bonnes pratiques détaille successivement les risques élevés d'infection liés au patient, aux acteurs, à l'acte chirurgical et à l'environnement.

La préparation du patient se déroule en trois phases : à distance de l'intervention, lors de l'hospitalisation et dans le bloc. La préparation cutanée du patient en vue de l'acte chirurgical regroupe l'ensemble des soins corporels, locaux et généraux, réalisés en période préopératoire. Elle comprend une détersion et un rinçage (avec gants non stériles) et un badigeonnage avec un antiseptique (avec du matériel stérile). Un second badigeonnage est ensuite réalisé par l'équipe « stérile ». Le patient au bloc doit porter une coiffe et des surchaussures. Il ne doit porter ni sous-vêtements, ni bijoux, ni vernis à ongles. L'antibiothérapie prophylactique prescrite lui est administrée. La description de la préparation du patient est faite phase par phase avec le matériel recommandé selon un protocole rigoureux. L'organisation est le maître mot de la vie au bloc opératoire. La sécurité des patients et du personnel soignant doit être garantie. La programmation doit être affichée, avec par salle : le nom du patient, le type d'intervention, la position, le nom de l'intervenant et le personnel affecté. Les protocoles élaborés et validés au sein de l'équipe doivent être suivis.

Concernant les risques liés aux acteurs, on note que la tenue au bloc et le comportement des divers intervenants sont parfaitement codifiés. Les ongles doivent être courts et sans vernis ; les avant-bras et les mains nus, sans bijoux ; aucun vêtement civil n'est permis sous la tenue. Cette tenue comporte : vêtement, coiffe, chaussures de bloc lavables, surchaussures, masque et lunettes (conseillées).

Pour chaque élément, l'auteur énonce des recommandations sur sa composition, sa forme, le comportement du praticien, les règles de stockage et d'entretien. Sont également détaillées les règles de base du comportement en salle d'opération pour les équipes « non stériles » (anesthésiste, infirmière, assistante) et « stériles » (chirurgien, aide).

Quant aux risques liés à l'acte, les trois types de lavage des mains sont décrits : lavage simple, lavage hygiénique ou antiseptique et lavage chirurgical. Pour l'habillage chirurgical, les rubriques « comportement lors de la mise en place des casaques stériles et des gants chirurgicaux stériles » sont complètes. Les règles de conduite pour le respect de l'asepsie en vue et au cours d'une intervention sont parfaitement expliquées pour l'équipe « non stérile » et pour l'équipe « stérile ».

Le dernier chapitre examine les risques liés à l'environnement. Le nettoyage et la désinfection mécanique et chimique des locaux suivent des protocoles précis. Le traitement du matériel recyclable ressemble au traitement de nos instruments de cabinet. La stérilisation à chaleur sèche (Poupinel^®-ndlr) est à proscrire. La chaleur humide (autoclave^®-ndlr) est à privilégier avec un cycle de 18 minutes à 134 °C (cycle prion). Les procédures de stérilisation sont validées, contrôlées régulièrement et évaluées. Le traitement des déchets est envisagé.

« La maîtrise des comportements et des gestes liés à l'hygiène est indispensable à une réelle progression de la qualité des soins au patient en bloc opératoire. » Cet ouvrage est un outil de référence facile à utiliser pour chacun de nous.