La chirurgie implantaire - Cahiers de Prothèse n° 105 du 01/03/1999
 

Les cahiers de prothèse n° 105 du 01/03/1999

 

Bibliographie

Eric Robbiani  

Ce petit guide clinique, essentiellement pratique, décrit la démarche logique et rigoureuse qui devrait être celle de tout chirurgien qui met en place des implants pour servir d'ancrages prothétiques. Le découpage de l'ouvrage en chapitres permet de suivre la réflexion thérapeutique et d'en faciliter la lecture. L'entretien lors de la première consultation est essentiel pour déterminer ce que souhaite le patient et quels sont ses besoins et exigences. Toutes les solutions...


Ce petit guide clinique, essentiellement pratique, décrit la démarche logique et rigoureuse qui devrait être celle de tout chirurgien qui met en place des implants pour servir d'ancrages prothétiques. Le découpage de l'ouvrage en chapitres permet de suivre la réflexion thérapeutique et d'en faciliter la lecture. L'entretien lors de la première consultation est essentiel pour déterminer ce que souhaite le patient et quels sont ses besoins et exigences. Toutes les solutions prothétiques possibles doivent être envisagées et discutées. L'état de santé du patient doit être évalué de façon détaillée et écrite.

L'examen clinique et des modèles d'étude seront réalisés. Des examens radiologiques complémentaires (cliché panoramique, bilan rétroalvéolaire) permettent une approche rapide et peu onéreuse du « volume » osseux éventuellement disponible. Les examens tomodensitométriques (scanner) sont indispensables pour évaluer le volume osseux réel au-dessus d'obstacles majeurs (exemple : nerf alvéolaire inférieur). L'analyse prothétique (chapitre 3) est une phase essentielle du bilan préimplantaire, car la prothèse doit guider la chirurgie (et non l'inverse). Des cires ajoutées de diagnostic sont réalisées sur les modèles d'études montés sur articulateur afin de restaurer esthétique et fonctionnalité. A partir de cette réalisation prospective sera réalisé le guide d'imagerie qui permet de visualiser sur le scanner le volume osseux disponible exactement à l'emplacement souhaité des implants. Le guide chirurgical (chapitre 4) sera aussi issu de ce modèle diagnostique. Le chapitre 5 rappelle les principes de l'ostéointégration et en tire les conséquences pratiques : utiliser du titane commercialement pur, des implants en forme de vis, avoir une technique chirurgicale atraumatique, sans échauffement du site receveur, réaliser une mise en charge retardée après une période de mise en nourrice.

Concernant l'asepsie en chirurgie implantaire, les auteurs insistent sur le fait que la préparation, la désinfection de la salle d'intervention et la gestuelle des opérateurs sont des facteurs de succès, davantage que le lieu lui-même. La mise en place d'implants-vis est clairement décrite dans le chapitre 7. On peut trouver inutile la présence du chapitre 8 sur les implants cylindriques qui ont, selon les auteurs, des taux de succès à long terme inférieurs aux implants-vis. Alors pourquoi les utiliser ?

Le chapitre 9 porte sur le second temps chirurgical qui permet de connecter à l'implant un pilier de cicatrisation ou un pilier prothétique et d'aménager le tissu péri-implantaire. La prothèse d'attente est traitée dans le chapitre 10. L'ouvrage se termine par les complications chirurgicales possibles ainsi que les moyens de les éviter. Les obligations légales et administratives sont évoquées dans le dernier chapitre et les principes essentiels dans le cadre de la responsabilité civile professionnelle sont bien listés.

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