Parcours professionnel - Cahiers de Prothèse n° 133 du 01/03/2006
 

Les cahiers de prothèse n° 133 du 01/03/2006

 

Éditorial

jean schittly  

rédacteur en chef

Abordant la dernière partie du déjà long parcours de ma vie professionnelle, il m'arrive parfois de m'interroger sur l'origine des acquis qui ont contribué à ma formation de praticien. Dans l'ordre chronologique, j'évoquerais :

- la ou plutôt les formations initiales avec notamment celles de lycéen en série « mathématiques et technique » ;

- les études dentaires pour, en quelque sorte, apprendre les rudiments du solfège permettant de faire les premières gammes...


Abordant la dernière partie du déjà long parcours de ma vie professionnelle, il m'arrive parfois de m'interroger sur l'origine des acquis qui ont contribué à ma formation de praticien. Dans l'ordre chronologique, j'évoquerais :

- la ou plutôt les formations initiales avec notamment celles de lycéen en série « mathématiques et technique » ;

- les études dentaires pour, en quelque sorte, apprendre les rudiments du solfège permettant de faire les premières gammes dans la profession. Très peu de cours, mais des ouvrages de référence : les Marmasse, Lejoyeux, Chompret, Dechaume, Glickman, pour ne citer que les plus... lourds ;

- les contacts précoces, voire prématurés avec la pratique clinique (2 mois de remplacement en exercice libéral à l'issue d'une 4e année débutée en janvier !) qui ont très vite fait naître un besoin d'en savoir plus dans pratiquement tous les domaines ;

- les cours postuniversitaires comme ceux orchestrés par R. Leibovitch et son équipe de jeunes assistants talentueux, les congrès ADF, occasion de rencontres privilégiées avec des maîtres, les premiers CES dès leur création... ;

- les responsabilités au sein de sociétés scientifiques comme le Collège national d'occlusodontologie (CNO), le Collège des enseignants en prothèses (CNEPO) et bien entendu à la rédaction des Cahiers de prothèse ;

- enfin, durant près de 40 ans, les réussites et les échecs d'une pratique clinique ponctuée par des remises en question permanentes.

Tous ces facteurs additionnés ont contribué à parfaire ma formation mais, à la réflexion, ce sont les très nombreuses rencontres et les échanges avec d'autres praticiens qui ont été les plus enrichissants.

C'est l'occasion de rendre hommage à l'un d'eux : Jean-François Lauret qui nous a quittés à la fin de l'année 2005 et qui a joué un rôle important pour moi et tout le monde odontologique dans le domaine de l'occlusion vue sous l'angle fonctionnel. Enseignant aux qualités pédagogiques reconnues, il a transmis avec passion et gentillesse des données physiologiques fondamentales qui ont permis de comprendre le rôle de l'anatomie occlusale dans l'équilibre de l'appareil manducateur. La presse professionnelle et l'édition ont perdu un auteur ; l'occlusondontie a perdu un guide.