Le taux d'humidité de la dentine n'a aucune influence sur deux adhésifs évalués cliniquement après 18 mois - Cahiers de Prothèse n° 135 du 01/09/2006
 

Les cahiers de prothèse n° 135 du 01/09/2006

 

Revue de presse

Stéphane Viennot   

Objectifs

Le but de cette étude est d'évaluer le comportement clinique de 2 adhésifs dentinaires sur un substrat dentinaire séché ou humide. L'hypothèse de départ des auteurs est l'affirmation que les conditions de surface de la dentine (sèche ou humide) n'ont aucune influence sur la performance des adhésifs.

Méthodologie

Au total, 35 patients sont recrutés et 128 restaurations de classe V sont réalisées et divisées en 4 groupes :

(1) :...


Objectifs

Le but de cette étude est d'évaluer le comportement clinique de 2 adhésifs dentinaires sur un substrat dentinaire séché ou humide. L'hypothèse de départ des auteurs est l'affirmation que les conditions de surface de la dentine (sèche ou humide) n'ont aucune influence sur la performance des adhésifs.

Méthodologie

Au total, 35 patients sont recrutés et 128 restaurations de classe V sont réalisées et divisées en 4 groupes :

(1) : NT/humide - Prime & Bond NT, adhésif à base d'acétone, appliqué sur la dentine humide ;

(2) : NT/sèche - Prime & Bond NT, adhésif appliqué sur la dentine séchée à l'air pendant 3 à 4 secondes ;

(3) : SB/humide - Single Bond, adhésif à base d'éthanol et d'eau, appliqué sur la dentine humide ;

(4) : SB/sèche - Single Bond, adhésif appliqué sur la dentine séchée à l'air pendant 3 à 4 secondes.

Une résine composite microchargée est utilisée pour toutes les restaurations. Les patients sont convoqués à 6 et 18 mois.

Résultats

Au total, 110 restaurations sont examinées (86 % de patients ayant répondu à la convocation) 18 mois après réalisation. Les taux de rétention à 18 mois sont de 92 % pour (1), 93 % pour (2), 100 % pour (3) et 89 % pour (4). Ainsi, il n'existe aucune différence statistiquement significative entre les taux de rétention entre les groupes.

Les groupes « substrat humide » (1) et (3) montrent une hypersensibilité à l'air qui va décroissante jusqu'à 18 mois. (1) et (3) affichent également des taux de rétention statistiquement similaires (92 % et 95 %). Toutefois, l'adaptation marginale avec (3) est significativement plus mauvaise après 18 mois qu'au départ.

Conclusion

Le taux d'humidité du substrat dentinaire avant restauration des lésions cervicales non carieuses n'influence pas la rétention d'un composite de restauration. Toutefois, une dentine « humide » implique une sensibilité à l'air moins grande. En suivant les instructions des fabricants (dentine humide), les 2 adhésifs utilisés pour des restaurations composites de classe V offrent à 18 mois des taux de rétention dépassant les références communément admises dans les directives de l'ADA, démontrant les performances cliniques des produits.