Comparaison à 15 ans entre implants maxillaires pour restaurations unitaires et restaurations plurales - Cahiers de Prothèse n° 146 du 01/06/2009
 

Les cahiers de prothèse n° 146 du 01/06/2009

 

revue de presse

Stéphane Viennot  

Objectifs

Cette étude a pour but de réaliser une analyse comparative entre les résultats cliniques et radiographiques à long terme entre les traitements par implant unitaire de la région maxillaire antérieure et les traitements du maxillaire édenté par implants supports de prothèses fixées plurales.

Méthodologie

Un total de 38 patients consécutifs traités par 47 couronnes sur implants unitaires de la région antérieure du maxillaire a constitué le groupe...


Objectifs

Cette étude a pour but de réaliser une analyse comparative entre les résultats cliniques et radiographiques à long terme entre les traitements par implant unitaire de la région maxillaire antérieure et les traitements du maxillaire édenté par implants supports de prothèses fixées plurales.

Méthodologie

Un total de 38 patients consécutifs traités par 47 couronnes sur implants unitaires de la région antérieure du maxillaire a constitué le groupe « implant unitaire » (groupe étudié). Le groupe « édenté » (groupe contrôle) incluait les implants les plus centraux, choisis au hasard parmi l’ensemble des implants posés au maxillaire totalement édenté de 76 patients. À l’inclusion, la moyenne d’âge était de 25,4 ans pour le groupe étudié et 60,1 ans pour le groupe contrôle. Pour les 2 groupes, les résultats cliniques et radiographiques ont été rétrospectivement étudiés à partir des fichiers tenus à jour depuis 15 ans.

Résultats

Aucun implant n’a été perdu dans le groupe étudié (taux de succès cumulé : 100 %) ; 3 implants ont été perdus dans le groupe contrôle (taux de succès cumulé : 95,4 %). Dix couronnes unitaires ont été scellées à nouveau (taux de survie cumulée à 15 ans : 77 %). Le groupe étudié a montré significativement plus de problèmes muqueux et infectieux comparé au groupe contrôle. Le desserrage des vis a été un problème fréquent dans le groupe étudié (implant unitaire) pendant les 5 premières années de mise en fonction. La perte osseuse n’a pas varié significativement en comparant la présence de fistules par rapport à l’existence ou non de dévissage. De même, la perte osseuse n’a pas varié entre les implants des 2 groupes à 15 ans.

Conclusion

Dans le groupe étudié, il existe une différence évidente entre la survie des implants (100 %) et celle de leurs couronnes (77 %). Les restaurations sur implant unitaire ont montré significativement plus de problèmes mécaniques ou fistuleux comparées aux implants au maxillaire édenté, mais la réponse osseuse était la même pour les 2 groupes pendant les 15 ans de suivi. La perte osseuse n’était pas liée à la situation de la tête implantaire par rapport à la jonction amélo-cémentaire des dents adjacentes. Pour les implants unitaires et pendant les 15 années de suivi, cette perte osseuse n’était pas liée à des problèmes mécaniques, muqueux ou infectieux.