Les ultrasons en odontologieApplications thérapeutiques

Cet ouvrage sur les ultrasons fait suite à celui de Fridus van der Weijden sur « le monde fascinant des ultrasons » et prouve, s’il en était besoin, l’intérêt clinique grandissant de l’utilisation de ces instruments en pratique quotidienne et dans des situations plus spécifiques. Gilles Gagnot, par ce mémento, s’attache à montrer que si la première utilisation, dans les années 1950, des ultrasons s’adressait à la dentisterie restauratrice, ils ont été ensuite essentiellement réservés aux traitements parodontaux. À l’aide de ses collaborateurs, tous issus des différentes spécificités cliniques de l’odontologie, ils nous démontrent le retour à une utilisation pluridisciplinaire dans la pratique quotidienne.

Après un premier chapitre dédié aux définitions et aux propriétés physiques des ultrasons (qui font bien souvent tomber quelques idées reçues), Gilles Gagnot détaille ensuite l’utilisation de ces instruments dans le traitement prophylactique en pratique quotidienne. Puis, il précise de façon très didactique leur utilisation dans le traitement des poches parodontales, en insistant sur leurs différences majeures, tant du point de vue biologique que du point de vue ergonomique, avec les instruments mécaniques. Chaque étape d’utilisation est envisagée, du débridement sous-gingival à la phase de maintenance, en denture naturelle et/ou prothétique et en présence d’implants dentaires.

Les deux chapitres suivants portent sur l’utilisation des ultrasons en endodontie et en endodontie chirurgicale. Ce sont peut-être ces deux parties qui pourront étonner le praticien non averti à l’utilisation des ultrasons, tant la gamme en termes de forme et de présentation des inserts disponibles et commercialisés par les firmes industrielles est large et variée. L’iconographie et les schémas clairs et précis permettent d’en apprécier l’indication de façon aisée malgré une présentation de plus en plus exhaustive.

Le chapitre sur la dentisterie restauratrice et la prothèse insiste sur les trois principes d’économie tissulaire, d’adhésion et de biointégration. Si les inserts ultrasoniques utilisés en prothèse sont moins nombreux, leur principale indication est la réalisation d’une dentisterie moins invasive et le souci d’une meilleure intégration esthétique.

Le chapitre 7 est consacré à l’utilisation des ultrasons en chirurgie osseuse. Leur apparition récente n’a pas de limites quant au nombre d’inserts disponibles, avec toujours le souci d’une dentisterie respectueuse des tissus durs et des tissus mous. Chaque indication est accompagnée d’une iconographie appréciable, de l’avulsion simple aux prélèvements de blocs et/ou de copeaux osseux, en intégrant le décollement des parois sinusiennes. Ce chapitre, davantage réservé aux praticiens aguerris aux techniques implantaires spécialisées, a pour intérêt de montrer l’innovation dans la recherche d’inserts ultrasoniques destinés à faciliter le travail du chirurgien.

Enfin, le dernier chapitre traite de la maintenance de ces appareils, des précautions d’emploi chez les patients porteurs de stimulateurs cardiaques et gastriques et des risques contaminants liés au milieu septique dans lequel ils interviennent.

En résumé, Gilles Gagnot a su s’entourer de collaborateurs tous aptes à proposer de façon pratique et didactique une utilisation raisonnée des ultrasons, tant en pratique quotidienne qu’en pratique plus spécialisée.

Le plus de ce mémento est une iconographie idoine et surtout un tableau récapitulatif et comparatif à chaque chapitre.

L’inconvénient ? Une remise à jour va s’avérer nécessaire régulièrement pour Gilles Gagnot et ses collaborateurs tant l’utilisation des ultrasons en pratique quotidienne connaît un essor toujours plus grand.