L’essentiel de la médecine générale pour le chirurgien-dentiste - Cahiers de Prothèse n° 150 du 01/06/2010
 

Les cahiers de prothèse n° 150 du 01/06/2010

 

bibliographie

Franck Forestier  

Même si cette évidence a toujours été présente à l’esprit des chirurgiens-dentistes qui la pratiquent, la dentisterie reste un exercice médical à part entière. Pour cette raison, chaque praticien a connu, connaît et connaîtra encore des consultations avec des patients présentant des pathologies médicales générales. Patients sources d’inquiétudes et d’interrogations : comment mener à bien des traitements dentaires sans interférer ni aggraver leurs situations...


Même si cette évidence a toujours été présente à l’esprit des chirurgiens-dentistes qui la pratiquent, la dentisterie reste un exercice médical à part entière. Pour cette raison, chaque praticien a connu, connaît et connaîtra encore des consultations avec des patients présentant des pathologies médicales générales. Patients sources d’inquiétudes et d’interrogations : comment mener à bien des traitements dentaires sans interférer ni aggraver leurs situations cliniques ?

La nuance à apporter dans la fréquence de ces rencontres est de deux ordres. Le premier est que la réglementation évolue vers plus d’obligations de sécurité pour les soignants (par exemple, posséder dans tout lieu de soins dentaires une trousse d’urgence, contenant un certain nombre de produits ou de matériels). Le second est lié au vieillissement de la population, conséquence directe d’une médecine de plus en plus performante et productrice de patients souvent polymédiqués.

C’est pour cette raison que tout chirurgien-dentiste, étudiant ou praticien en exercice, trouvera dans l’ouvrage de Sproat et al. des réponses tant qualitatives que quantitatives sur les différents cas pouvant être rencontrés lors de ses consultations.

Cet ouvrage très synthétique propose un exposé de chaque pathologie, souvent accompagné de graphiques ou de photographies. Les descriptions sont claires, concises et surtout ne perdent pas de vue l’essentiel, à savoir ne pas transformer le chirurgien-dentiste en ersatz de médecin, mais en acteur de santé responsable.

C’est pour cela que l’encadré de fin de chapitre consacré exclusivement à la pratique dentaire, associé au format de poche du livre rendent cet outil particulièrement indispensable, car très pratique.

D’autant que les trois derniers chapitres consacrés à la gestion des urgences au cabinet dentaire rappellent qu’à tout moment un acte « bénin » bien programmé peut se transformer en réelle difficulté !

Ainsi, sans dramatiser, l’objectif des auteurs est atteint : sensibiliser tout chirurgien-dentiste à cet aspect souvent ignoré de son exercice et l’inciter à pousser plus loin ses recherches pour améliorer ses connaissances.