Implants et prothèse partielle amovible - Cahiers de Prothèse n° 152 du 01/12/2010
 

Les cahiers de prothèse n° 152 du 01/12/2010

 

bibliographie

Jean Schittly  

La collection « Réussir » vient de s’enrichir d’un nouvel ouvrage consacré à l’apport de l’implantologie dans les traitements par prothèses amovibles partielles (PAP).

Dans l’avant-propos, les auteurs, tous deux enseignants à Strasbourg dans cette discipline prothétique, soulignent le recours incontournable à la PAP pour traiter les conséquences de l’édentation partielle. Ils qualifient de cohabitation l’incorporation de quelques implants dans les plans de...


La collection « Réussir » vient de s’enrichir d’un nouvel ouvrage consacré à l’apport de l’implantologie dans les traitements par prothèses amovibles partielles (PAP).

Dans l’avant-propos, les auteurs, tous deux enseignants à Strasbourg dans cette discipline prothétique, soulignent le recours incontournable à la PAP pour traiter les conséquences de l’édentation partielle. Ils qualifient de cohabitation l’incorporation de quelques implants dans les plans de traitements multidisciplinaires à dominante de prothèse amovible en constatant que cela se fait toujours au bénéfice des qualités de la PAP dans le domaine de son équilibre biomécanique, de la préservation du « lit prothétique » et de l’amélioration de l’esthétique.

L’ouvrage comporte trois parties :

– la première partie décrit les avantages et inconvénients des 3 types de prothèse conventionnelle : prothèse fixée, amovible partielle, amovible totale. Les critères d’indication sont mis en évidence à partir d’exemples cliniques qui débouchent sur la préhéminence de la prothèse fixée, laissant la place par défaut à l’indication des prothèses amovibles ;

– la deuxième partie résulte de l’expérience des auteurs dans l’association des implants à la PAP pour contribuer à en améliorer la tolérance biomécanique et biologique. C’est le cœur de l’ouvrage, qui aborde trois domaines interdépendants : le domaine d’indication des implants, leur mode d’exploitation et la démarche conduisant à les intégrer à la conception prothétique en s’appuyant sur l’historique de nombreux cas cliniques.

Les intérêts thérapeutiques (fonctionnels, prophylactiques et esthétiques) sont mis en évidence grâce aux nombreuses situations cliniques en s’appuyant systématiquement sur un recul de plusieurs années ;

– la troisième partie, intitulée prothèse partielle amovible préimplantaire, traite du rôle de la prothèse amovible partielle transitoire pour préparer un terrain favorable à la réalisation de prothèses fixées esthétiques ou bien pour temporiser durant la phase d’ostéointégration. Là encore, des applications cliniques servent de support au développement des argumentations.

Cet ouvrage est destiné plus particulièrement au praticien qui souhaite optimiser les résultats cliniques de ses traitements par prothèse amovible partielle grâce au recours à l’implantologie.

L’expérience des auteurs dans ce domaine leur a permis de faire connaître cette thérapeutique prothétique pluridisciplinaire qui, jusqu’à ces dernières années, était très peu diffusée.

Il faut noter que les moyens de support implantaire de la PAP utilisés se sont limités à des couronnes fraisées conventionnelles ou, le plus souvent, à des attachements axiaux, boutons-pressions de type boule.

Le lecteur trouvera dans cet ouvrage, facile à lire et richement illustré, les moyens d’informer le patient de nouvelles possibilités thérapeutiques et de les intégrer à son plan de traitement. Il ne devra cependant pas perdre de vue que l’apport des implants ne fait pas tout et que les fondements de la réalisation des PAP demeurent incontournables, en particulier dans le domaine des empreintes et de l’occlusion. Les auteurs qui sont imprégnés depuis de nombreuses années de cette culture prothétique n’ont peut-être pas, inconsciemment, suffisamment insisté sur cette exigence qui a dû contribuer fortement à la réussite des traitements qu’ils ont présentés dans cet ouvrage.