Réhabilitation prothétique
F. DESTRUHAUT M. HOURSET L. VIDAL A. NAVEAU B. CHAMPION A. HENNEQUIN J.C. COMBADAZOU P. POMAR C. RIGNON-BRET
Les pertes de substance (PDS) maxillo-faciales présentent des étiologies diverses : elles peuvent être d'origine congénitale, dans le cadre de fentes labio-maxillo-palatines et/ou de syndromes polymalformatifs [1], ou acquise, le plus souvent suite à une chirurgie d'exérèse carcinologique ou un trauma maxillo-facial [2] (
Résumé
Depuis les années 1950, l'électromyographie (EMG) a trouvé son utilité en médecine et en chirurgie dentaire, notamment dans le cadre de l'analyse fonctionnelle de l'appareil manducateur. Venant en complément de l'examen clinique conventionnel, l'EMG apporte des données objectives et quantifiables portant sur le fonctionnement des muscles masticateurs du patient. De nombreux articles ont été publiés sur l'intérêt de l'EMG dans le cadre de la prise en charge des désordres temporo-mandibulaires et des troubles de la cinématique mandibulaire. D'origine multifactorielle, les dyskinésies mandibulaires sont également fréquentes dans le cadre plus spécifique des pertes de substance (PDS), notamment mandibulaire, consécutivement à une chirurgie d'exérèse carcinologique. Les PDS maxillo-mandibulaires étant à l'origine d'une altération des fonctions oro-faciales (mastication, déglutition, phonation), les auteurs souhaitent présenter, à travers une approche clinique, les conséquences fonctionnelles des PDS mandibulaires et démontrer l'utilité de l'EMG de surface et de l'enregistrement des mouvements mandibulaires dans le cadre de la réhabilitation prothétique maxillo-faciale.