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Une application du tiers payant intégral difficile à gérer pour la profession
Marisol Touraine, ministre de la Santé, a lancé officiellement le tiers payant intégral (TPI) pour les personnes bénéficiaires de l’aide à la complémentaire santé (ACS) à compter du 1er juillet.
Mais surtout, l’application du TPI dans le domaine dentaire, en particulier, risque d’être délicate du fait de la liberté des honoraires sur les prothèses et les soins d’orthodontie. « On n’explique pas aux bénéficiaires de l’ACS qu’ils auront un reste à charge et que celui-ci peut être très important », explique Catherine Mojaïsky, présidente de la CNSD. « Pour un contrat de base à 125 %, la prise en charge sera à peine supérieure au remboursement de la sécurité sociale. On risque des situations conflictuelles ».
Enfin, ajoute Catherine Mojaïsky, la sécurité sociale n’a pas inscrit la garantie de paiement du tiers payant au professionnel de santé, « alors que la ministre s’y était engagée. Cela aurait permis de rassurer les praticiens qui seraient alors certains d’être payés dès lors que leur patient est à jour dans ses droits ».
C’est « l’impréparation qui domine », renchérit Philippe Denoyelle, président de l’UJCD.
Lors de la présentation du dispositif en début de semaine, Marisol Touraine a balayé les arguments des professionnels de santé s’opposant à l’application rapide du TPI en affichant sa « confiance dans leur volonté de faciliter l’accès aux soins de ces patients » modestes.
ACD