CCAM
 

22/05/2014

CCAM

Le point à J-8

La tension est montée ces derniers jours entre les organisations syndicales sur la mise en place de la CCAM.

Un changement « imposé sans nous laisser le temps de nous adapter », s’élevait Patrick Solera, président de la FSDL. Tandis qu’à l’UJCD, Philippe Denoyelle listait les problèmes qu’il avait décelés dans l’espoir d’obtenir un report de la date de basculement dans la nouvelle nomenclature fixée le 1er juin. Et de citer des feuilles de soins en CCAM qui ne sont toujours pas dans les cabinets, des complémentaires qui ne sont pas prêtes, des éditeurs de logiciels qui demandent un report, quelques actes oubliés dans la CCAM, l’arrêté sur la CMU permettant le basculement dans la CCAM qui n’est toujours pas paru et quelque 8000 praticiens non informatisés ou trop peu informatisés. « On ne cherche pas à empêcher la CCAM mais on demande qu'elle s’applique dans les conditions les moins mauvaises possibles », assurait le président de l’UJCD.


Dédramatiser
Face aux critiques, la CNSD reste sereine et dédramatise. Après tout, les médecins sont passés à la CCAM en 2005 et pas un ne voudrait revenir en arrière. À un mois du 1er juin déjà, 11 logiciels couvrant 75 % des chirurgiens-dentistes étaient capables de transmettre des actes CCAM et tous les logiciels annonçaient qu’ils seraient prêts à temps. La CNSD ne nie pas l’éventualité de « dysfonctionnement » des organismes payeurs, mais comme pour d’autres dossiers tels que M’t Dent. Et si un bug majeur se produit, il sera toujours possible de faire des feuilles de soins papier. Les nouvelles feuilles commencent d’ailleurs à arriver dans les cabinets. Le décret sur la CMU, « paraîtra à temps ». La seule interrogation pour le syndicat concerne les tarifs retenus.


Une période de transition ?
Quant à un report de la date butoir du 1er juin, il n’en est pas question. La CNSD soutient que l’intérêt des praticiens est de passer en CCAM dès le 1er juin afin de bénéficier des revalorisations. « Même insuffisantes, elles ont le mérite d’exister », plaide Catherine Mojaïski. La présidente de la CNSD prévoit cependant l’éventualité d’une période de transition pouvant aller jusqu’à trois mois maximum. « Une période plus longue ne serait pas saine », explique-t-elle en prenant le cas de la réalisation d’une couronne sur implant pour laquelle les patients sont remboursés en CCAM mais pas en Ngap.
La décision sera prise avec les organismes payeurs au dernier moment en fonction de l’avancement de la mise à jour des logiciels et des paramétrages dans les cabinets. Mais pas question de jongler entre les deux nomenclatures pendant ces quelques semaines. Chaque praticien pourra choisir le moment du passage dans la nouvelle nomenclature. Et celui-ci sera total et définitif.


Et après ?
« La CCAM est un grand changement pour la profession, comme il n’y en a jamais eu. Il y a une peur de l’inconnu, analyse Catherine Mojaïsky, présidente de la CNSD, face à la grogne et aux interrogations. Mais je suis persuadée que dans 6 mois, les confrères auront compris les avantages de la nouvelle nomenclature. Et déjà le fait que tous nos actes y figurent, remboursés ou non. Qu’ils puissent travailler différemment ; valoriser leur activité en faisant appel à la totalité des actes de la CCAM. Dans un deuxième temps, je pense que l’utilisation d’actes non remboursables contraindra l’assurance maladie ou les complémentaires à les prendre en charge. » Reste à espérer que ce ne soit pas un vœu pieux.

Serez-vous prêt à basculer dans la CCAM le 1er juin ?

Répondez à notre sondage et n'hésitez pas à laisser un commentaire !

ACD

Les dernières réactions

  • 23/05/2014 à 21:12
    infoparinternet
    alerter
    bonjour,
    nous sommes nombreux qui ne sont pas syndiquer,
    nous sommes100 dentiste dans l'attente que notre éditeur de logiciel nous fixe une date surement 3 mois, ils sont submerger et il va y avoir les vacances du mois d'aout dans les boites informa


Suivez-nous



La lettre d'info

Recevez la lettre d'info
Je m'inscris

Pour visualisez la lettre d'info Cliquez ici