UN COLLECTIF DE PROFESSIONS DE SANTÉ DEMANDE LE RETRAIT DU PROJET DE LOI

Un collectif réunissant plus de 40 syndicats de professionnels de santé - dont les trois syndicats dentaires représentatifs - et d’organisations étudiantes a écrit à Manuel Valls pour lui demander le retrait du projet de loi.
« Nous sommes la force de combat qui manquait à notre syndicalisme », a lancé Eric Henry, président du SML et initiateur de ce ‘Mouvement pour la santé de tous’ réuni « dans l’urgence pour faire face à une situation de crise ». Cette loi « ne remet pas seulement en cause nos professions mais aussi les équilibres de ce pays », assure Didier Legeais, vice président de l’Union des chirurgiens de France, qui la juge « utopique, liberticide et dangereuse pour l’avenir » en tant que professionnel de santé mais aussi citoyen et patient. Tandis que Catherine Mojaïsky, présidente de la CNSD, ne voit pas « comment on peut encore réformer ce texte par amendements ».
Car malgré la « vaste concertation » annoncée dans le cadre de la stratégie nationale de santé, et les contributions apportées par chacun, « aucun de nous ne s’est retrouvé dans ce projet de loi ».
Ce mouvement, qui sera dans la rue le 15 mars, ne veut cependant pas être représentatif. Il laisse aux structures interprofessionnelles telles que l’UNPS (Union nationale des professions de santé) et le CNPS (Centre national des professions de santé) ainsi qu’aux syndicats représentatifs le soin d’être force de proposition.


Les quatre porte-parole du mouvement pour la santé de tous : de gauche à droite, Didier Legeais, vice-président de l’Union des chirurgiens de France (UCDF), Catherine Mojaïsky, présidente de la Confédération nationale des syndicats dentaires (CNSD), Eric Henry, président du Syndicat des médecins libéraux (SML), Philippe Tisserand, président de la Fédération nationale des infirmiers (FNI).

ACD