ÉQUILIBRE ÉCONOMIQUE DU CABINET

La prolifération des centres et des plateformes de santé ainsi que la baisse significative de l'activité sont d'autres coups portés à une profession qui s'estimait jusqu'alors épargnée. La situation de nombreux cabinets est loin de refléter celle décrite par les rapports de la Cour des comptes et de l'Inspection générale des finances qui élisent les chirurgiens-dentistes au palmarès des professions les plus lucratives. Elle est aussi parmi les professions médicales les plus exposées aux feux médiatiques et à leurs critiques lorsqu'il s'agit de publier le classement des plus gros revenus. Ce que certains praticiens dénoncent avec ironie comme du « dentiste bashing ». Ces attaques ont pour effet de détourner les patients de soins supposés trop chers. Elles ont pour symptômes une détérioration du bilan des cabinets, les liquidations judiciaires n'étant plus des cas isolés. Elles ont aussi pour conséquences de freiner l'installation des jeunes praticiens, et mettant nombre de leurs aînés dans l'incapacité de céder leur cabinet à l'heure de la retraite. Ces maux ont un remède. La réévaluation des soins. Une revendication permanente de la profession qui permettrait de revaloriser -enfin- les actes conservateurs, et la prévention. Et d'affranchir nombre de cabinets de leur dépendance au prothétique. 

Vous retrouverez l'intégralité de cette enquête dans Clinic à paraitre le 2 mai.

ACD