MORAL DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ
 

22/04/2015

Dégradation du moral des professionnels de santé

Les chirurgiens-dentistes cherchent une issue par la qualité

Le climat s’est détérioré en 2014 pour l’ensemble des professions de santé et les perspectives apparaissent plutôt sombres.

Pour la première fois, ces professionnels ont donné une note inférieure à la moyenne à leur situation présente, 4,8/10. Et leurs perspectives d’avenir sont plus sombres avec une note de 3,9/10, montre une enquête menée auprès de 500 praticiens de 8 professions différentes, dont 62 chirurgiens-dentistes, en octobre dernier par CMV Médiforce, une filiale du groupe Paribas spécialisée dans la financement des professionnels de santé.
Mais les chirurgiens-dentistes en particulier affichent un pessimisme plus net encore en notant 4,2/10 leur situation actuelle et 3,1/10 leur perception de l’avenir. « Ce décrochage des chirurgiens-dentistes est observé depuis 3 ans », relève Ariane Govignon, directeur général de CMV Médiforce qui publie ce panorama des professions de santé pour la 4e année consécutive.


Inquiets des changements
Comme les autres professions de santé, les chirurgiens-dentistes sont fortement préoccupés par les charges, la fiscalité, les contraintes administratives. Mais surtout, ils s’inquiètent plus que les autres des nouvelles formes de concurrence qui pénalisent leur activité : les cabinets low cost (73% des chirurgiens-dentistes s’en inquiètent contre 20% des professionnels de santé) et le choix des patients de se faire soigner à l’étranger (34% contre 8% en moyenne ). La question du remboursement des soins par les mutuelles est évoquée spontanément comme facteur d’inquiétude supplémentaire.


Et touchés par la crise économique
Une large majorité de chirurgiens-dentistes (61% contre 47% pour les professions de santé) déclare une diminution de ses honoraires. Cette appréciation touche un nombre croissant de chirurgiens-dentistes depuis trois ans : 45% le disaient l’an dernier, et 36 % il y a deux ans.
Pour la quasi totalité des chirurgiens-dentistes (95%), les patients « repoussent certains soins ou traitements pour des raisons économiques » ou « sont plus attentifs au coût des soins proposés et essaient de négocier ». Seuls 5% d’entre eux (21% pour l’ensemble des professionnels de santé) estiment que leurs patients « acceptent comme avant » les traitements proposés. Les trois quarts des praticiens pensent que les patients ont changé. Quand on leur en demande la raison de ce changement, un praticien sur deux pointe en premier des patients difficiles, très tendus sur les prix et qui négocient de plus en plus les devis.


Mais désireux de s’adapter par la qualité
Face aux changements constatés, seul 1 chirurgien-dentiste sur 10 dit adapter ses prix. Les praticiens dans leur majorité veulent améliorer la qualité de leur offre. 44% des chirurgiens-dentistes disent qu’ils cherchent « en permanence à faire évoluer » leur manière de pratiquer et 23% essayent de s’adapter « mais ce n’est pas facile ». Ils donnent spontanément une égale priorité à trois façons de répondre aux changements de leurs patients : les efforts pour améliorer la qualité des soins et le matériel, le développement de l’écoute et du dialogue avec les patients, et enfin la formation. Ariane Govignon ajoute que malgré les difficultés, les investissements des praticiens aujourd’hui restent « stables ». Un autre indice montrant que la profession ne baisse pas les bras !

ACD

Les dernières réactions

  • 23/04/2015 à 19:18
    paul
    alerter
    Il n'y a rien a faire,c'est la tendance,les syndicats n'ont pas ete capables de nous defendre,le conseil de l'ordre vient de s'y mettre(ayant compris le danger de ces attaques pied au plancher mais c'est trop tard) et meme un syndicat a collabore avec l


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