Des pratiques sous surveillance

Le Sénat prévoit de créer une commission d’enquête sur l’influence des mouvements à caractère sectaire dans le domaine de la santé. A la veille de l’été, la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) avait attiré l’attention sur ce type de dérive qui représente le quart des signalements reçus.

Dans le domaine dentaire, la Mission ministérielle a identifié des méthodes qui ne sont ni éprouvées, ni validées scientifiquement. Il s’agit du « décodage dentaire », du « biomagnétisme humain », des « constellations dentaires » ou encore de la « dentisterie holistique ».

Ces pratiques « peuvent être d’une efficacité redoutable dans le processus d’emprise mentale pouvant conduire certains patients à l’arrêt de leur traitement conventionnel et à des ruptures familiales », rapporte la Mission. Un guide disponible en ligne (www.derives-sectes.gouv.fr) ou à la Documentation française (18 euros) et destiné aux professionnels de santé et aux particuliers permet d’aider à repérer les situations de danger et à proposer des outils pratiques pour réagir. Y sont notamment détaillées la conduite à tenir par un chirurgien-dentiste qui suit un patient membre d’une secte ou qu’il pense être approché par un tel mouvement ; d’un chirurgien-dentiste qui soupçonne un confrère ou un autre professionnel de santé d’être engagé dans une dérive sectaire ; ou encore d’un praticien démarché par un organisme qu’il soupçonne de dérives sectaires.