Interview de Philippe Amat à propos de son ouvrage: Dentisterie fondée sur les faits
 
Interview de Philippe Amat à propos de son ouvrage: Dentisterie fondée sur les faits

29/10/2012

Interview de Philippe Amat à propos de son ouvrage: Dentisterie fondée sur les faits

Pouvez-vous nous définir cette approche factuelle de « la médecine fondée sur les faits » qui est aux origines de votre Mémento?

Pouvez-vous nous définir cette approche factuelle de « la médecine fondée sur les faits » qui est aux origines de votre Mémento?
La Médecine fondée sur les faits (Evidence Based Medicine) a été développée dès 1991 par un groupe d’épidémiologistes canadiens.
Depuis, elle a connu un essor mondial. Comme la Dentisterie fondée sur les faits, elle est simplement une aide à la décision clinique dans laquelle le praticien utilise les meilleures informations disponibles et décide, en accord avec son patient, quelle option thérapeutique convient le mieux à son cas.
 
Quels sont les enjeux de la dentisterie fondée sur les faits (DFF) ? Chercheurs, cliniciens… à qui destinez-vous ce livre?
Ce Mémento a été écrit par un clinicien pour des cliniciens. Son but est d’aider à pratiquer la DFF de façon réaliste, c’est-à-dire au quotidien et en temps réel. Sa seule ambition est de montrer comment extraire rapidement et simplement les informations pertinentes, les évaluer et les utiliser pour prendre de meilleures décisions cliniques.
Même si notre exercice d’orthodontiste au Mans est cliniquement spécialisé, et donc restreint, nous avons veillé à ce que les scénarios et les exemples cliniques du livre soient empruntés aux divers domaines de l’exercice odontologique.
 
Concrètement, quelle est la contribution de la DFF à l’exercice quotidien du chirurgien-dentiste?
Sa contribution est multiple. Outre son apport à la délivrance au patient de soins de qualité, on peut citer la maîtrise par le chirurgien-dentiste de sa formation continue et de l’évolution de ses compétences cliniques (par le choix pertinent des meilleures formations théoriques et cliniques), et les économies de temps et d’argent générées par la sélection des protocoles thérapeutiques et des produits et équipements les plus performants.
 
En dentisterie, cette pratique n’en est qu’à ses premiers pas : quels sont les grands challenges de la DFF de demain?
A l’avenir, notre profession risque d’être  davantage confrontée à un encadrement de nos pratiques par les autorités de tutelle et les tiers payants. Pour lutter efficacement contre leur propension à privilégier la seule limitation des dépenses à l’intérêt des patients, il faut pouvoir leur opposer des arguments scientifiquement fondés
C’est aussi parce que la DFF met ces arguments à notre disposition qu’il est souhaitable de favoriser sa large diffusion.
L’essor de cette nouvelle approche de notre exercice, qui est également une profonde évolution scientifique du monde de la santé, passe par la promotion de la recherche méthodologique dans le champ des revues systématiques et le soutien aux études évaluant les effets des interventions en santé.
On peut également beaucoup attendre du futur développement des systèmes informatisés d’aide à la prise de décisions cliniques, qui offrent l’accès immédiat à une synthèse concise de l’ensemble des meilleures données probantes sur un problème clinique, associent directement ces résultats aux spécificités du patient via son dossier médical informatisé et attirent l’attention du praticien sur les points clés de la prise en charge.

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