Un observatoire s’attaque à « des dérives inacceptables » dans le domaine dentaire
À la veille de l’ouverture du Congrès de l’ADF 2013, « l’Observatoire citoyen des restes à charge en santé » créé au début de l’année par le magazine 60 millions de consommateurs, Santéclair et le Collectif interassociatif sur la santé (Ciss) signe une enquête sur le reste à charge dans le domaine dentaire qui confirme « son niveau élevé, y compris après l'intervention des complémentaires. »
La CNSD qui a lancé une campagne pour dénoncer 25 ans de blocage des tarifs, a aussitôt réagi à la publication en affirmant que « la profession n’est pas responsable du reste à charge des patients, ni du renoncement aux soins qui en découle. Ce sont les pouvoirs publics qui ont délibérément abandonné la prise en charge des actes dentaires par le gel des bases de remboursements. Et qui ont par ailleurs maintenu la valeur des soins opposables à un tarif très inférieur au coût réel, entraînant des dérives inéluctables. »
Quelques heures plus tard l’UJCD dénonçait dans la même ligne « un tissu de contre-vérités, un strabisme inadmissible ». « Les seuls vrais responsables du reste à charge sont l’Assurance maladie et l’État qui n’a que faire de la santé bucco-dentaire et méprise les chirurgiens-dentistes ». Le syndicat en appelle au président de la République pour qu’il initie « une réforme en profondeur » de l’exercice.
ACD