COMPTE RENDU SOP
 

27/01/2014

COMPTE RENDU 

La journée SOP consacrée aux empreintes optiques

La SOP a organisé une journée télévisée le 16 janvier dernier pour montrer très concrètement l’utilisation clinique des procédés d’empreinte optique et pour répondre aux questions et interrogations des confrères.

Le développement des technologies de conception et de fabrication d’éléments prothétiques à l’aide d’ordinateurs a débuté avec François Duret en 1974. Sirona avec le Cerec® a été un initiateur de cette technologie. Le Cerec® 3, commercialisé en 2003, a modifié profondément l’exercice de certains confrères. La reconnaissance par la Sécurité sociale, dans le cadre de la nomenclature, des couronnes céramo-céramiques, les évolutions de l’informatique et de la robotique et l’apparition de nombreux concurrents font que ce marché est aujourd’hui en pleine évolution. Il est désormais possible de réaliser l’ensemble de la chaine prothétique sans autre matériau que celui de la restauration, ce qui modifie complètement nos habitudes et notre organisation de travail.


Les quatre étapes de l’empreinte optique
À la journée SOP du 16 janvier, la retransmission vidéo des interventions réalisées sur des patients en temps réel est un atout indéniable pour faire passer les informations sur les quatre maillons de la chaîne numérique que sont : l’acquisition, la conception (CAO), le calcul de la fabrication (FAO) et l’usinage. Le fil rouge de la matinée a été la réalisation en direct d’une couronne en CFAO directe par Stéphane Cazier, avec le commentaire de Christian Moussally. Toutes les étapes cliniques, de l’empreinte optique à la modélisation de la pièce prothétique et à l’étape du maquillage ont été parfaitement illustrées par des images vidéo de grande qualité.


Les différents systèmes et matériaux
Une comparaison des systèmes d'empreinte optique Cerec®, Omnicam et 3Shape, et d’usinage avec Cerec®, MCXL et Lyra® a été réalisée. Un exposé exhaustif des différents matériaux disponibles a été réalisé par Hélène Fron-Chabouis. Les différentes céramiques (MARK II, Empress, eMax), les composites (LAVA Ultimate), les matériaux hybrides (Enamic), les résines provisoires ont tous été détaillés avec leurs indications et propriétés. La procédure d’assemblage avec une colle composite qui permet d’augmenter la résistance mécanique de l’ensemble dent-restauration a été détaillée.


Une application pratique en direct
En début d’après-midi, Patrick Simonet a utilisé un procédé de CFAO semi-directe appliqué à l’implantologie. Il a réalisé une empreinte optique d’implant avec la caméra du système 3M LAVA sur un implant Biomet/3i sur lequel était vissé un pilier du système Encode. Ce système permet de reconnaître le type d’implant et sa position sans retirer le pilier de cicatrisation. Cette technique est très intéressante et semble très fiable malgré le manque d’études publiées. C’est ensuite Gérard Duminil qui a réalisé une empreinte de bridge de 3 éléments avec le système 3Shape et clôt cette belle journée.


La CFAO pour tous ?
Cette journée a montré que cette technologie est accessible au plus grand nombre pour peu que l’on souhaite investir un peu de temps en formation et un peu d’argent. Les résultats cliniques sont probants. Pour les conférenciers, il faut monter dans « le train de la révolution numérique » maintenant. Il convient par contre rapidement de libérer les différents systèmes. Des normes d’échange de données (fichiers STL, G code…) existent mais sont encore trop verrouillées par les fabricants. Le développement du marché passera nécessairement par une plus grande interopérabilité entre les différents acteurs de la CFAO.

Éric ROBIANNI, rédacteur en chef adjoint des Cahiers de prothèses



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