Inlay-core ou reconstitution par matériau foulé : opposition ou évolution ?
 

27/01/2014

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Inlay-core ou reconstitution par matériau foulé : opposition ou évolution ?

Vous n'avez pas encore tous les éléments pour choisir entre inlay-core et reconstitution par matériau foulé ? L'interview de M. Linez par F. Descamp paru dans Les Cahiers de prothèse n°164 devrait vous donner de nouveaux arguments pour poser l'indication.

Marc Linez est Maître de Conférences dans la sous-section d’odontologie conservatrice-endodontie de la faculté de chirurgie-dentaire de Lille. Comme ses collègues, il enseigne et privilégie, dans sa pratique personnelle, le collage et les techniques de dentisterie adhésive. Il est apparu particulièrement intéressant de débattre avec lui du choix des techniques de reconstitutions préprothétiques corono-radiculaires.

François Descamp : Marc, nous avons souvent discuté des reconstitutions corono-radiculaires (RCR) et, notamment, nous avons souvent débattu de l’utilité de l’inlay-core et de ses défauts éventuels. Quelle est votre position à propos de l’inlay-core ?

Marc Linez : Commençons par dire que l’inlay-core n’est pas à abandonner totalement. Il garde encore des indications bien précises mais, avec le développement des reconstitutions adhésives, ses indications doivent être reconsidérées. (fig. 1).


F. D : Mais justement, les indications des RCR adhésives sont quand même assez limitées pour satisfaire au besoin d’une reconstitution préprothétique fixée. Quelle est la solution ?
M. L : D’une part, le champ d’application des RCR adhésives s’est élargi avec le développement de matériaux dont le comportement biomécanique se rapproche sensiblement de celui des tissus coronaires et radiculaire de la dent dépulpée. D’autre part, pour pouvoir envisager une RCR qui va utiliser un tenon en fibre de verre ou de quartz, il faut toujours garder à l’esprit qu’il nous faudra, dans nos préparations, avoir un respect le plus total des tissus et par conséquent une économie tissulaire maximale. En effet, plus on perd ou plus on élimine la dentine coronaire, moins on se place dans les indications d’une Restauration avec Matériau Inséré en Phase Plastique (RMIPP) fibrée.


F. D : Quelles sont aujourd’hui ces indications ? Au début de leur commercialisation, les RMIPP fibrées imposaient par exemple d’être réalisées sur des dents où il restait 3 ou 4 parois hautes, d’être supragingivales, etc… Ces exigences sont-elles toujours valables ?
M. L : Oui, au départ, à la fin des années 80, les premiers composites à tenon représentés par le système Composipost® ont entrainé des échecs, notamment à cause du système de collage qui était inadapté à un collage radiculaire efficace. Depuis, les matériaux, tant au niveau des matériaux de reconstitution que des colles qui servent à assembler les différents matériaux entre eux ont bien évolué et nous permettent maintenant d’atteindre des valeurs d’adhésion très importantes. De nombreuses études montrent maintenant que ces RCR engendrent beaucoup moins de fractures radiculaires que les inlay-cores, pour peu que les indications soient bien posées. De plus, si cette complication se manifeste, la perte de la dent n’est pas irrémédiable [1].

Retrouvez l'intégralité de cette interview dans le dernier numéro des Cahiers de prothèse, n°164.


Les dernières réactions

  • 06/11/2019 à 23:53
    Djadour Nabil
    alerter
    Merci beaucoup pour ces informations


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