Comportement en équipe au cabinet dentaire : ce que peut cacher un conflit
 
Comportement en équipe au cabinet dentaire : ce que peut cacher un conflit

28/06/2011

Comportement en équipe au cabinet dentaire : ce que peut cacher un conflit

« J’ai de plus en plus de mal à travailler avec un de mon collaborateur ». « Avec mon assistante, nous nous parlons de moins en moins. Le travail et le contact avec les patients s’en ressent. Que faire ? »

Lorsque ce praticien parle de sa relation avec son collaborateur (assistante ou associé), il émet tout un tas de jugements. Il est « incompétent ». Il « n’écoute rien ». « Il est buté ». Etc.
D’une part, il faut porter attention au fait de ne pas envoyer de signes de reconnaissance négatifs à notre interlocuteur car cela est nocif pour la relation de travail. La situation ne peut qu’empirer et mène trop souvent à une impasse.
D’autre part, se pose la question du degré d’autonomie où se trouve notre collaborateur. Est-il dans une période de dépendance vis-à-vis du travail fourni par le praticien qui s'interroge ? D’indépendance voire d'abandon ? Si cela ne résout pas le problème de le constater, cela peut aider à être plus au clair sur la situation et ainsi ajuster l'attitude à adopter.
Enfin, lorsque nous portons un jugement sur quelqu’un, ou lorsque nous émettons des critiques plus ou moins violentes, en réalité nous exprimons de manière détournée nos propres besoins. Lesquels, à ce moment là, sont insatisfaits.
Lorsqu'il fait ce constat, le praticien se rend compte que derrière sa colère se cache un besoin insatisfait de se faire respecter. Il a besoin aussi de « contrôler » le travail de l'autre, qui cache un autre besoin, celui de la réassurance. Jusque là, il n’avait pas fait le lien entre ses besoins insatisfaits et le comportement de son collaborateur.
La plupart du temps nous n’avons pas appris à raisonner en terme de besoins. Et si nos besoins ne sont pas satisfaits, nous avons tendance à nous concentrer sur les défaillances de l’autre.
Nous avons plus facilement tendance à taxer d’incompétence une personne de notre entourage professionnel parce que son travail ne correspond pas à ce que nous attendons.
L’autre, quant à lui, entend – à juste titre - une critique, le ressent comme une attaque et concentrera son énergie à se défendre. Ou à fuir. De son côté, il n’entend pas le besoin de l’autre. Et pour cause !
Si ce praticien excédé exprime clairement notre besoin, la probabilité qu’il soit satisfait augmente de manière significative.
Ainsi, plutôt que d’attaquer, de critiquer, il faut opter pour l’expression positive d’une demande : « Lorsque vous agissez sans me consulter, je ne me sens pas respecté. Par ailleurs, ce patient est exigeant. J’ai besoin de savoir ce qui lui a été dit pour être certain que nous ne faisons pas d’impair. Je vous demande donc de me faire part de l'essentiel de votre discours et de ses réponses avant mon prochain rendez-vous avec lui. »  Etc.
Le collaborateur comprend qu’il n’est pas personnellement visé. L’associé a employé le « Je » et non le « Tu » qui « tue ». S’il se sent investi en tant qu’équipier, son attitude ne peut qu’évoluer dans le bon sens. Même s’il a, comme nous tous, certainement des choses à améliorer dans son travail.


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