Des besoins en sang toujours plus importants

En 2011, plus de 1,7 million de personnes ont donné leur sang. Pour remercier ces donneurs et sensibiliser le grand public aux besoins toujours croissants en produits sanguins, l’Etablissement français du sang (EFS) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) organisaient, le 14 juin dernier, la 9e Journée mondiale des donneurs de sang. Partout en France, plus de 350 lieux de collecte ont accueilli les volontaires. À Paris, sur le parvis de la gare de Montparnasse (place Raoul-Dautry), des animations étaient proposées aux donneurs et aux scolaires jusqu’au samedi 16 juin.
L’enjeu était de taille pour l’EFS. Allongement de la durée de vie – et donc augmentation du nombre de malades -, amélioration des diagnostics… depuis 2001, la consommation en produits sanguins a augmenté de 26 %. En 2011, les besoins de sang, plasma et plaquettes ont été supérieurs de 3 % à l’année 2010. Et la hausse se poursuit cette année : 4 %, fin avril, par rapport à 2011. Ainsi, 10 000 dons sont nécessaires chaque jour, soit 19 par minute, et 114 malades reçoivent chaque heure des produits sanguins. Ils bénéficient notamment aux personnes atteintes de cancer (affaiblissement suite à une séance de chimiothérapie, leucémie, lymphome), de thalassémie, de déficit immunitaire ou encore de drépanocytose. Sans compter les transfusions rendues nécessaires en cas d’hémorragie au cours d’un accouchement, d’une opération ou d’un accident.

51 % des donneurs sont des femmes
Cette année, l’EFS vise tout particulièrement les hommes et les jeunes. En effet, si les femmes représentent 51 % des donneurs, elles ne peuvent donner que quatre fois par an, contre six pour les hommes. Quant aux 18-39 ans, ils représentent 43 % des donneurs, contre 54 % pour les 40-65 ans.
Les donneurs volontaires, âgés de 18 à 70 ans, doivent se présenter munis d’une carte d’identité en cas de premier don, qui reste anonyme, et ne surtout pas venir à jeun. Avant d’être prélevés, ils passeront un entretien médical destiné à vérifier leur aptitude au don et à s’assurer qu’il n’y a aucun risque, pour le donneur comme le receveur. Il existe en effet plusieurs contre-indications : un poids inférieur à 50 kg, un épisode infectieux comme une gastro-entérite ou une grippe (pas de don pendant 14 jours après la fin des symptômes), un voyage dans un pays touché par le paludisme (4 mois après le retour), une intervention chirurgicale (4 mois) ou encore un piercing ou un tatouage. Le don, de 10 minutes environ pour le sang, sera suivi d’une collation.