L'humour à bonne dose
 
L'humour à bonne dose

10/09/2012

L'humour à bonne dose

Chirurgien-dentiste à Paris depuis 1998, Olivier Guedj a la passion du spectacle. Sur scène, l’humour est un moyen de communiquer avec son public dans un jeu d’échanges improvisé. Au cabinet, c’est un formidable atout pour décontracter le patient, aborder le soin dans l’apaisement.

Chirurgien-dentiste à Paris depuis 1998, Olivier Guedj a la passion du spectacle. Sur scène, l’humour est un moyen de communiquer avec son public dans un jeu d’échanges improvisé. Au cabinet, c’est un formidable atout pour décontracter le patient, aborder le soin dans l’apaisement.

Savoir faire rire, c’est dans vos gènes ?
Il n’y a pas d’artiste professionnel dans ma famille. Ma mère, avec laquelle j’ai écrit mes premiers sketches, adolescent, fait du théâtre en amateur depuis quelques années. Mon père, directeur de collège, attachait beaucoup d’importance à la diction. À la maison, nous avons toujours parlé haut et imagé, avec beaucoup de gestuelle. Nous nous exprimons de façon théâtrale ; c’est à la fois naturel et profondément culturel.


Quelle a été votre pratique artistique ?
À 13 ans, lorsque j’ai été invité à une émission de radio en direct avec Michel Boujenah, mes parents ont eu peur de l’ampleur que prenait mon goût pour le spectacle. Ils ont dit « stop ». Le bac en poche, j’ai opté pour dentaire sans vocation. Après m’être pleinement consacré à ma vie professionnelle et à ma vie familiale pendant une dizaine d’années, j’ai ressenti le besoin de monter sur scène pour libérer la fantaisie et l’énergie qui m’habitent qui ne pouvaient pas s’exprimer au cabinet. J’ai commencé à jouer l’amant dans Faisons un rêve de Sacha Guitry et à interpréter le sketch Le bac de Dupontel.


Vos confrères ont-ils été vos premiers spectateurs ?
En 2009, Albert Pinto, découvrant mon talent d’humoriste, m’a proposé de monter un spectacle pour la soirée de gala d’Alpha Oméga au congrès de l’ADF. Mon premier show, d’environ 30 minutes, a donc été réalisé sur mesure pour l’association et pour les chirurgiens-dentistes. Depuis, j’ai joué pour les sociétés de dentisterie les plus importantes et prochainement je me produirai pour le GACD.


Pourquoi un one man show grand public ?
Sur la lancée du succès de mon premier show, j’ai eu envie d’aller au-delà d’un événement d’un soir et de me confronter au grand public. À l’aube de mes 40 ans, je me suis senti prêt, inspiré. J’ai relevé le défi de réaliser un rêve d’enfant. En 4 mois j’ai écrit mes sketches, construit le spectacle que j’ai intitulé « J’ai 2 fois 20 ans », créé la mise en scène, cherché une salle… et j’ai joué presque tous les samedis depuis septembre 2011.


Qu’est-ce que la scène a changé dans votre vie professionnelle ?
Le stress s’est transposé du fauteuil à la scène. L’énergie considérable que demande un one man showle samedi soir pendant des mois, la mobilisation chronophage qu’exigent les liens sur la Toile avec son public… En découvrant les affres de la vie d’artiste indé pendant multicasquettes, je réalise la stabilité que m’offre la vie de chirurgiendentiste. Je suis beaucoup plus épanoui dans mon métier.


Et l’humour ?
Comme je fais le pitre sur scène, j’ai moins besoin de faire rire au cabinet. L’humour est toujours présent mais il se manifeste autrement. Par un ton, une petite phrase personnelle, une décontraction qui n’enlève rien à la rigueur car c’est le chirurgien-dentiste et non l’artiste que mes patients viennent consulter.

Y a-t-il des points de convergence ou de complémentarité entre ces deux activités ?
Une très grande exigence. L’une comme l’autre demandent préparation, rigueur, concentration, anticipation. Tous mes sketches sont écrits et répétés parfaitement, ce qui me permet d’arriver sur scène 100 % confiant et d’être très à l’aise dans l’improvisation.


Votre spectacle a évolué. Le chirurgien-dentiste et son patient y trouvent leur place. Pourquoi ?
Il m’a fallu un an et demi pour intégrer cette partie au spectacle. Avant, je ne pouvais pas aborder ma
vie professionnelle avec humour. Au fil des représentations, je me suis senti plus apaisé avec mon métier. L’inspiration a suivi.


Comment voyez-vous l’avenir ?
Je souhaiterais trouver un théâtre qui accepte que je joue une semaine sur deux. C’est une bonne fréquence pour faire évoluer le spectacle régulièrement, avoir des phases de récupération compatibles avec mon engagement professionnel et m’assurer un épanouissement personnel différent et complémentaire de celui que procure mon métier.

 

Tous les samedis au Théâtre Le Lieu - 75009 Paris


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