Solutions thérapeutiques et protocole clinique
Après la mise en évidence de l’étiopathogénie des taches blanches (cf. Clinic, octobre 2013), le praticien devra adopter une stratégie thérapeutique afin d’obtenir le meilleur résultat esthétique possible, tout en respectant des impératifs biologiques tels que l’économie tissulaire.
Si certaines thérapeutiques comme l’éclaircissement dentaire, la reminéralisation, la micro-abrasion ou les restaurations adhésives sont des thérapeutiques déjà décrites depuis longtemps, le praticien doit désormais inclure dans son arsenal thérapeutique les techniques d’infiltration résineuse (érosion/infiltration) et de méga-abrasion.
CAS CLINIQUE
Une patiente, âgée de 18 ans, présente des taches d’étiologies mixte : hypominéralisation molaires-incisives (MIH, molar-incisor hypomineralization) et fluorose (fig. 1). Dans le respect de l’économie tissulaire, un traitement par infiltration résineuse est réalisé dans un premier temps (fig. 2). L’application de l’Icon®-Dry, qui permet de prévisualiser le résultat final, met en évidence une réponse favorable des stries blanches (fluorose) contrairement à la tache blanche sur 11 (MIH). Par conséquent, une thérapeutique de méga-abrasion est mise en œuvre dans la même séance : la perte de substance est mise en évidence (fig. 3) et un composite de teinte émail est appliqué (fig. 4). Le résultat est visible au bout de 3 mois après infiltration résineuse de 12 à 22 et méga-abrasion sur la tache présente sur la 11 (fig. 5).