50 nuances d’IA : quels enjeux pour la chirurgie dentaire ?
 
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15/11/2023

50 nuances d’IA : quels enjeux pour la chirurgie dentaire ?

L’intelligence artificielle (IA) et son utilisation en odontologie feront l’objet d’une conférence le 1er décembre 2023, lors du congrès de l’ADF. Évolutions, utilités, méfiance, CLINIC fait le point avec Maxime Ducret, PU-PH à la Faculté d’odontologie de Lyon et responsable scientifique de la séance.

Intelligence artificielle en odontologie : les outils du quotidien et ceux de demain. Vendredi 1er décembre (16h-17h). Responsable scientifique : Maxime Ducret ; Intervenants : Raphael Richert, Paul Monsarrat

CLINIC : QUELS SONT LES ENJEUX POUR L’IA POUR LA CHIRURGIE DENTAIRE ?

MAXIME DUCRET : L’enjeu est aujourd’hui de savoir quel est le devenir des solutions de l’IA en santé. Il peut, en effet, y avoir des difficultés de mise sur le marché, surtout en raison de nouvelles régulations. Elles sont essentielles et permettent de sécuriser les données des patients et les praticiens. La majorité des solutions générées par l’intelligence artificielle le sera à partir des données des patients.

LES TECHNOLOGIES BASÉES SUR L’IA SONT-ELLES SIGNIFICATIVES POUR LA PRISE EN CHARGE DES PATIENTS ?

L’IA est déjà utilisée dans tous les objets de radiologie, qui fut l’une des premières disciplines à en bénéficier. Les images, notamment, peuvent être traitées par une IA pour améliorer le rendu des radios panoramiques ou des CBCT. L’évolution majeure de l’IA sur la prise en charge des patients concernerait l’analyse des données : en créant des sous-groupes de patients, nous pourrions personnaliser le traitement. Cela pourrait, par exemple, s’appliquer au sujet des connaissances sur le microbiote buccal des patients. L’analyse des données pourrait favoriser la création de profils et, en fonction de ceux-ci, permettre d’adapter la réponse thérapeutique.

QUELLES PEUVENT ÊTRE LES LIMITES DE L’UTILISATION DE L’IA EN ODONTOLOGIE ?

L’IA est un nouvel outil qui va rentrer dans la pratique de soins. Il faut l’utiliser avec des garde-fous et éviter que cela ne modifie trop la manière de prendre en charge les patients. Il est néanmoins important de comprendre que cela va impliquer beaucoup de changements.

Une partie des praticiens pourrait effectivement être réticente. L’IA pourra, par exemple, proposer des solutions quant aux prothèses dentaires. Pour autant, les prothésistes ne seront pas remplacés par les IA. C’est toute une chaîne qui se mettra en place. Pour l’instant, ce qui m’inquiète le plus n’est pas la résistance professionnelle, mais le manque de connaissances et d’informations. Dans le cas d’une empreinte optique, par exemple, le risque pourrait concerner le manque d’information quant à l’IA déjà présente dans les systèmes utilisés. Certaines solutions peuvent créer des erreurs de repositionnement virtuel des arcades dentaires. Une IA qui s’intégrera est une IA qui, par exemple, mettra un message d’alerte au praticien pour l’informer du risque potentiel d’erreur et de lui permettre de refaire. Il est nécessaire de pouvoir garder un regard critique là-dessus.

Camille Grange


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