COLLAGE AUX SUBSTRATS DENTAIRES ET PROTHÉTIQUES DIFFICILES
 
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04/04/2023

COLLAGE AUX SUBSTRATS DENTAIRES ET PROTHÉTIQUES DIFFICILES

Certains tissus ou matériaux fréquemment rencontrés dans nos pratiques sont « difficiles » à coller. La maîtrise de leur collage est pourtant indispensable. Philippe FRANÇOIS et al. font le point sur une grande partie d’entre eux, expliquent la nécessité de mettre en place une procédure adhésive spécifique et donnent des procédures fiables et reproductibles pour coller efficacement et durablement à leur surface. Peu de substrats peuvent encore être qualifiés en 2023 de « difficiles » si les procédures adéquates de collage sont appliquées. 

Coller une restauration ou assembler deux surfaces prothétiques ensemble n’est pas un choix philosophique jusqu’au-boutiste du « tout collage » mais, au contraire, une nécessité pour amener plus loin de nouvelles indications thérapeutiques. Quand le scellement ne permet pas de résoudre des situations esthétiques ou biomécaniques de façon minimalement invasive, le collage peut souvent le permettre.

Le collage aux tissus dentaires, tout comme aux substrats prothétiques, relève majoritairement d’une composante micromécanique par interpénétration et non pas chimique par liaisons fortes. Cette rugosité de surface peut être obtenue par action mécanique ou par action chimique. De son côté, l’adhésion chimique peut être vue comme une sécurité supplémentaire à la composante micromécanique.

Cette adhésion pourrait donc se résumer de manière extrêmement simplifiée par l’affirmation suivante : « Si je crée de la microrugosité, que je sais l’infiltrer avec un produit et que ce produit durcit et peut se lier à d’autres, alors je peux coller efficacement ». Les substrats difficiles sont soit ceux sur lesquels on ne sait pas créer une excellente microrugosité que l’on doit compenser par une composante chimique, soit des substrats où des substances relarguées qui perturbent l’infiltration et le durcissement de notre produit d’infiltration.

Trois types de substrats difficiles peuvent être identifiés : les substrats dentaires, les substrats prothétiques et les substrats restaurateurs. Alors que les traitements de surface des substrats prothétiques nécessitent de trouver les bons produits et les bonnes combinaisons le plus souvent en ex vivo, les traitements de surface des substrats dentaires nécessitent en plus une bonne mise en œuvre dans des conditions plus difficiles en bouche. 

Concernant les substrats dentaires, on peut citer le collage à la dentine affectée, érodée, sclérotique, corrodée par l’amalgame ou intra-radiculaire, mais aussi le collage amélaire aux dents atteintes de MIH ou éclaircies avec du peroxyde d’hydrogène ou de carbamide. Le collage à la dentine cariée, profonde, est un point crucial maintenant que les curetages partiels sont la norme pour éviter les effractions pulpaires sur dents vitales.

Concernant les substrats prothétiques, la zircone est le représentant le plus connu. Cependant, de nombreux autres substrats « difficiles » peuvent être rencontrés comme le PEEK, le PMMA ou encore les substrats métalliques comme le chrome-cobalt, lorsqu’il y a nécessité de réparation intra-buccale ou d’opacifier un inlay-core présent en bouche. Le titane peut également être considéré par certains comme un substrat difficile.

Cet article expose les particularités de ces substrats, en essayant de donner simplement des protocoles et des clés pour les gérer du mieux possible. Il vise à être un mémento listant les protocoles de traitement recommandés. Enfin, par le biais des cas cliniques « peu communs », il vise à attirer la curiosité du lecteur sur les nouvelles potentialités cliniques offertes par un bon collage à certains de ces substrats et, pourquoi pas, à susciter de nouvelles idées thérapeutiques…

COLLAGE DIFFICILES 


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