GESTION IMPLANTO-PROTHÉTIQUE D’UN PRÉMAXILLAIRE ATROPHIÉ
 
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02/01/2024

GESTION IMPLANTO-PROTHÉTIQUE D’UN PRÉMAXILLAIRE ATROPHIÉ

Le nasal lift est une technique opératoire permettant d’améliorer les conditions anatomiques préalables à l’implantation dans un prémaxillaire atrophié. Elle doit être considérée comme une alternative à des greffes verticales d’apport au niveau antérieur avec une fiabilité similaire à celle des interventions d’élévation du plancher sinusien.


LA TECHNIQUE DU NASAL LIFT

En fonction du volume osseux résiduel, le traitement implanto-prothétique des atrophies osseuses maxillaires peut être réalisé en utilisant des implants courts, extra-courts ou étroits. Si le volume osseux s’avère minimal tant verticalement que horizontalement, plusieurs techniques d’apport de tissus durs sont possibles.

Au maxillaire postérieur, en complément des possibilités de greffes osseuses par blocs ou par ROG, des techniques d’élévation du bas fond sinusien ou sinus lift ont été décrites.

Dans le secteur antérieur, différentes procédures ont été développées pour permettre la réalisation de réhabilitations implantaires en cas d’atrophie verticale du prémaxillaire (classes V et VI de Cawood et Howell). Cellesci incluent la greffe en bloc ou ostéotomie de Le Fort I avec interposition d’un bloc osseux, le plus souvent prélevé à la crête iliaque.

En 1985, Adell et al. décrivent la technique d’élévation du plancher nasal (Nasal Floor Elevation ou NFE) qui consiste à transfixer un bloc cortico-spongieux iliaque dans les fosses nasales. En 1997, Garg rapporte une technique d’augmentation du volume osseux antérieur fondée sur la technique de l’élévation du plancher sinusien maxillaire. Cette technique et ses modifications ultérieures consistent en la réalisation d’un lambeau de pleine épaisseur permettant l’exposition de l’épine nasale antérieure, puis le décollement de la muqueuse nasale et la mise en place de différents matériaux de greffes osseuses. D’après l’auteur, elle permet la pose d’implants immédiatement si la hauteur osseuse initiale est comprise entre 8 et 10 mm et, à défaut, demande une approche en deux temps, en plaçant les implants après consolidation de la greffe.

En 2008, Rubo de Rezende et al. rapportent un cas clinique similaire à celui de Garg avec implantation simultanée. Plus récemment, de nouvelles procédures en une étape ont été décrites en utilisant différents biomatériaux comme greffons. Des procédures mini-invasives ont également été proposées telles que l’élévation de la muqueuse nasale par l’utilisation d’un ballon ou par pression hydraulique.

L’évolution de la technique du nasal lift la plus récemment décrite dans la littérature réside dans l’abord transcrestal similaire à celui de la technique de Summers (1994) au niveau sinusien. Elle se caractérise par le décollement soigneux de la muqueuse des fosses nasales au travers du site implantaire après ostéotomie. Ensuite, différents types de matériaux (os autologue ou d’origine xénogénique) sont insérés avant la mise en place des implants.

Après avoir exposé les indications et les limites de la technique du nasal lift, le but de cet article est de décrire les étapes opératoires d’un soulèvement partiel du plancher des fosses nasales. Un cas clinique illustre cette description et oriente la discussion.

LA TECHNIQUE DU NASAL LIFT


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