8 nouveaux sites universitaires en odontologie en 2022
 
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10/12/2021

8 nouveaux sites universitaires en odontologie en 2022

L'annonce du gouvernement sur la création de 8 sites universitaires de formation pour renforcer l'offre de soins fait du bruit. Les réactions à chaud pour CLINIC des régions Centre-Val-de-Loire et Normandie et de l'Union nationale des étudiants en chirurgie dentaire.

Dès 2022, les étudiants en odontologie pourront donc bénéficier de 8 nouveaux sites universitaires de formation, sous forme d’unités de formation et de recherche ou sous forme d’antennes, a annoncé le gouvernement le 2 décembre. Ces derniers seront installés pour la plupart dès la rentrée 2022 à Amiens, Caen/Rouen, Dijon/Besançon, Grenoble, Poitiers et Tours.

Ils ont été choisis « en vue d’orienter les professionnels de santé vers les territoires les plus fragiles du point de vue de la démographie en chirurgiens-dentistes et permettront d'atteindre l’objectif ambitieux d’augmentation de 14 % des capacités d’accueil en formation en odontologie sur la période 2021-2026 fixé par la conférence nationale du 26 mars 2021 », précise le gouvernement.

La création de ces sites de formation s’accompagnera « d’un renforcement de l’offre de soins dentaire publique dans les établissements de santé de ces territoires », promet le gouvernement. Les modalités de mise en œuvre pour lesquelles les acteurs universitaires et hospitaliers sont pleinement mobilisés seront précisées prochainement avec l’ensemble des parties prenantes (universités, centres hospitaliers, étudiants, collectivités, agences régionales de santé...). 

45 CHIRURGIENS-DENTISTES POUR 100 000 HABITANTS EN CENTRE-VAL DE LOIRE

A la faculté de médecine de Tours, ce projet est très attendu. « La région est très sous-dotée », expliquait Frédéric Denis, MCU-PH et actuel responsable de cet enseignement, sur France 3 en mai 2021. « En France, on estime qu'il y a 67 chirurgiens-dentistes pour 100 000 habitants, dans la région Centre-Val de Loire, on tombe à 45 pour 100 000 », un chiffre en stagnation depuis 2005 selon le plus récent rapport de l'ONDPS. Et encore, ajoute-t-il, c'est une moyenne, « dès qu'on s'éloigne de Tours on est en réalité très en-deçà de ce chiffre ». Les secteurs plus ruraux, comme le Berry, sont particulièrement mal dotés. « Nous pourrons enfin dire aux étudiants qui entrent en médecine en 2021 qu'ils auront la possibilité de faire leur 2e année en odontologie à Tours », souligne Patrice Diot, doyen de la faculté de médecine.

UN MANQUE DE 800 CHIRURGIENS-DENTISTES EN NORMANDIE

La Région Normandie se prépare elle aussi à cette ouverture dès la rentrée 2022. « Avec une densité de 41 chirurgiens-dentistes pour 100 000 habitants, la Normandie est la région la moins dotée de France métropolitaine en services dentaires. A l’échelle infrarégionale, les disparités sont encore plus importantes. Il manque au total environ 800 chirurgiens-dentistes pour atteindre la moyenne nationale », précise l’université. « Jusqu’à aujourd’hui, la Normandie était une des 4 régions de France ne disposant pas d’une faculté d’odontologie ». Soulignant que « cette annonce est le résultat d'un travail collectif mené depuis de longs mois conjointement entre l'ARS, la Région, les universités de Caen et de Rouen et les professionnels du secteur, et notamment l'Ordre national des chirurgiens-dentistes », l’université indique que « cette nouvelle offre de formation contribuera à l’amélioration, à terme, de l’offre de soins proposée à la population sur le territoire normand ».

LES ÉTUDIANTS RÉCLAMENT DES INVESTISSEMENTS

Pour le président de l’UNECD, interviewé par CLINIC, « il est étonnant que les étudiants n’aient pas été consultés sur ce plan, alors qu'ils sont des acteurs incontournables quand il s’agit d’ouvrir des facultés ». Clément Mary se dit « plutôt favorable à l’ouverture de nouveaux sites de formation, car cela permettra de limiter le processus de surpopulation étudiante dans les facs et favorisera une meilleure répartition des lieux de formation sur le territoire ». Néanmoins, les étudiants réclament « une clarification du plan présenté par le Premier ministre et une présentation détaillée de chaque projet au local. Actuellement, nous ne savons pas quand les sites ont prévu d’ouvrir, ni avec quels effectifs étudiants et enseignants », regrette Clément Mary. Par ailleurs, l’UNECD demande des investissements. « Ouvrir des facs, on n’y est pas défavorables, mais pas sans moyens », insiste Clément Mary. « Actuellement il y a peu d’investissement financier dans les facs, elles sont vieillissantes et nous aurions besoin de meilleurs moyens techniques pour coller à la pratique d’aujourd’hui, ainsi que de personnel administratif, du personnel technique et des encadrants. A terme, si on ouvre des facs sans moyens supplémentaires, la formation en dentaire va baisser de niveau et les soins prodigués par les futurs chirurgiens-dentistes ainsi que le bien être étudiant seront impactés », craint-il.

Anne-Gaelle MOULUN

Les dernières réactions

  • 18/12/2021 à 13:26
    Sourire
    alerter
    Eh oui les idées sont une chose passer aux actes en sont une autre, la dentisterie en tenant compte des nouvelles technologies au sens très très large suppose de très gros moyen le «  quoiqu’ il en coûte «  s’ impose là aussi.
    Ne pas oublier que «  les sans dent «  sont de plus en plus nombreux et cela est un autre dossier !!!.
    Bien à chacun de vous décideurs - précieux mais s’ il vous plait n’ oubliez pas vos partenaires privilégiés = ingénieurs en prothèse dentaire d’ un avenir très très proche, merci.


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