JE SUSPECTE UNE LÉSION CANCÉREUSE DE LA CAVITÉ BUCCALE : QUE FAIRE ?
 
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21/07/2023

JE SUSPECTE UNE LÉSION CANCÉREUSE DE LA CAVITÉ BUCCALE : QUE FAIRE ?

Le chirurgien-dentiste est souvent confronté à des lésions de la muqueuse buccale qu’il pourrait suspecter de cancéreuses. Se pose alors la question de la conduite à tenir face à cette suspicion : biopsier, surveiller, adresser et à qui ? Aveline DOURNES, Ingrid BREUSKIN, Sophie DENEUVE et Ihsène TAÏHI-NASSIF expliquent l’importance du rôle du chirurgien-dentiste dans le dépistage et le suivi de ces patients et donnent des clés de réflexion pour comprendre les enjeux liés à leur prise en charge dans les services de cancérologie cervico-faciale.

Les cancers de la cavité buccale (CCB) sont un réel enjeu de santé publique : ils représentent la localisation la plus fréquente des cancers des VADS (voies aérodigestives supérieures) selon l’International Agency for Research on Cancer. La France se situe parmi les pays développés avec le taux d’incidence le plus élevé. Bien que leur incidence soit en régression, l’une des problématiques reste le diagnostic souvent tardif de ces cancers. Leur potentiel métastatique aggrave le pronostic des patients ; de plus, les traitements actuels (majoritairement chirurgicaux) laissent de lourdes séquelles esthétiques et fonctionnelles, et ce malgré les progrès de la chirurgie reconstructrice. Ces cancers sont représentés à 90 % par le carcinome épidermoïde oral (CEO). Ce dernier se développe le plus souvent de novo. Une fois sur cinq, il peut provenir de lésions préexistantes telles que les lésions potentiellement malignes ou précancéreuses.

Toutes ces raisons font que le dépistage précoce du CEO est primordial de même que la connaissance de la conduite à tenir face à une lésion suspecte d’être cancéreuse afin d’assurer une prise en charge optimale de nos patients. En effet, si un cancer est détecté à un stade précoce, son taux de survie à 5 ans est amélioré et estimé à 80 %. Les chirurgiens-dentistes sont les plus concernés par ce rôle de dépistage, étant en première ligne face à l’examen de la muqueuse orale. Mais, selon une enquête menée auprès des chirurgiens-dentistes français (travail en cours de publication), moins de 25 % des praticiens réalisent un examen systématique de la muqueuse orale. De plus, un manque d’expérience est également noté à travers ce sondage : près de 25 % des praticiens sondés n’ont jamais été confrontés à une lésion suspecte sur l’année de l’enquête (2018).

Les chirurgiens-dentistes se posent souvent la question de la conduite à tenir lorsqu’ils suspectent une lésion de cancer : biopsier, adresser, quand et à qui, réaliser une exérèse, surveiller ?

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