LA CIGARETTE ÉLECTRONIQUE, FACTEUR DE RISQUE DANS LES THÉRAPEUTIQUES IMPLANTAIRES ? 
 
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12/12/2021

LA CIGARETTE ÉLECTRONIQUE, FACTEUR DE RISQUE DANS LES THÉRAPEUTIQUES IMPLANTAIRES ? 

Cet article synthétise les données scientifiques récentes concernant les effets de la cigarette électronique sur la santé péri-implantaire. Quels sont les effets biologiques des vapeurs de e-cigarette sur les tissus oraux et quelles conséquences cliniques sur les tissus péri-implantaires ? Le tout décrypté par Matthias VAUCHAUSSADE DE CHAUMONT.

La cigarette électronique est proposée pour remplacer la consommation de tabac à fumer dont les conséquences néfastes sur la santé générale et la cavité buccale sont bien documentées. Cet article établit une synthèse des connaissances scientifiques actuelles concernant le risque du vapotage sur les tissus péri-implantaires.

Sur le plan bucco-dentaire, le risque de cancers oraux serait 5 fois plus élevé chez le fumeur par rapport au non-fumeur. De même, le risque de développer une maladie parodontale évoluant vers la perte des dents serait environ 3 fois plus élevé chez le fumeur.

Dans le but de favoriser le sevrage tabagique, il a été proposé d’utiliser une vapoteuse ou cigarette électronique. Ce dispositif imaginé par Hon Link en 2003 fait son apparition sur le marché en 2005. Les vapoteuses fonctionnent à l’aide d’un liquide contenu dans un réservoir chauffé à environ 60 °C. L’ensemble est relié à un bec pour inhaler la vapeur produite. Contrairement à la cigarette classique où le tabac est carbonisé pour produire les fumées inhalées, le liquide de la vapoteuse est transformé en aérosol par chauffage, sans combustion directe. Ce liquide présente une concentration en nicotine qui varie de 0 à 20 mg/ml environ, associée à des solvants et à des arômes naturels ou artificiels. En termes de nombre de bouffées inhalées, 10 ml de e-liquide équivaudrait à la consommation de 200 cigarettes traditionnelles.

L’usage de ce dispositif semble une alternative intéressante à la cigarette dans les tentatives de sevrage tabagique en raison de l’absence de produits de combustion. Malgré une efficacité discutée, ce dispositif paraît aider les utilisateurs motivés à limiter leur consommation de tabac. L’usage exclusif de la cigarette électronique permettrait de limiter la quantité de produits toxiques inhalés et de diminuer les risques de cancer. Enfin, l’utilisation de la e-cigarette serait plus efficace dans la réduction de la consommation de tabac que les patchs.

Toutefois, les risques à long terme sont mal connus et doivent être évalués. Ainsi, les non-fumeurs et particulièrement les jeunes qui vapotent de manière récréative seraient 3 fois plus susceptibles de commencer à fumer que les non-utilisateurs de la e-cigarette.

Selon le dernier avis du Haut Conseil de la Santé Publique datant de 2016, la prévalence d’utilisateurs de la cigarette électronique a progressé de 7 à 18 % entre 2012 et 2013, dont environ 3 % pour un usage quotidien chez les vapoteurs de 15 à 75 ans…

Vapotage et facteurs de risque implantaires


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