LA CLASSIFICATION DE 2018 DES LÉSIONS ENDO-PARODONTALES
 
Titre de l'image

03/05/2024

LA CLASSIFICATION DE 2018 DES LÉSIONS ENDO-PARODONTALES

La classification internationale la plus récente, établie en 2018, n'axe plus la démarche diagnostique sur l’étiologie primaire et le mode de propagation du processus infectieux. Elle propose un outil de travail pragmatique, reposant sur une arborescence diagnostique permettant de mieux évaluer le pronostic et de personnaliser la démarche thérapeutique. Mise en oeuvre Catherine RICCI, Élodie MANIÈRE, Diana NEPONOCENO et Sophie-Myriam DRIDI.

L’endodonte et le parodonte constituent deux entités biologiquement distinctes. Toutefois, ces dernières sont en réalité intimement liées sur le plan anatomo-histologique, tant et si bien qu’elles définissent un véritable « continuum endo-parodontal » dont l’intégrité est assurée par de nombreuses voies anatomiques. Ces voies communiquent avec le ligament alvéolo-dentaire et correspondent au foramen apical, aux canaux latéraux, aux canaux accessoires et aux canalicules dentinaires qui ont été exposés de manière accidentelle. Ces voies garantissent les échanges vasculo-nerveux entre l’endodonte et le parodonte et, par conséquent, la survie de ce continuum tissulaire. Cependant, elles peuvent aussi favoriser la propagation d’une infection d’un compartiment à un autre et être à l’origine de lésions inflammatoires endo-parodontales aux conséquences tissulaires non négligeables. En outre, des voies de communication non physiologiques, peuvent également favoriser ce processus pathologique et aggraver le tableau clinique. Ces dernières voies se forment à la suite d’une lésion carieuse ou d’un événement traumatique ou iatrogène à l’origine d’une fêlure, d’une perforation ou d’une résorption externe.

Dès lors, étant donné leurs particularités, les lésions endo-parodontales (LEP) sont souvent redoutées par les odontologistes, au niveau du diagnostic différentiel, du pronostic ou même du traitement qui impose souvent une approche pluridisciplinaire.

Ainsi, afin de faciliter les démarches diagnostiques et thérapeutiques des praticiens, plusieurs classifications ont été proposées depuis ces dernières décennies. Celles qui ont été élaborées entre 1970 et 2004 reposent essentiellement sur l’origine anatomique primaire de l’infection, dentaire et/ou parodontale, ce qui, en soi, constitue une limite importante. Effectivement, la plupart du temps, le praticien n’est pas en mesure de préciser l’historique précis de la dent concernée par ce type de pathologie. De plus, ces lésions se manifestent généralement lorsque la destruction tissulaire est avancée. En outre, en termes de thérapeutique, l’origine primaire des LEP importe peu. La plupart des experts recommandent de réaliser le traitement endodontique en amont du traitement parodontal.

Par conséquent, en raison de leur manque de pertinence clinique, aucune des classifications précédentes n’est consensuelle. Plus récemment, en 2018, sous l’égide de l’Académie américaine de parodontologie et de la Fédération européenne de parodontologie, une nouvelle classification des LEP a été proposée à la communauté internationale. Plus pragmatique que les classifications précédentes, elle permet de préciser le diagnostic étiologique et donc, in fine, l’orientation thérapeutique.

Les objectifs de cet article sont, d’une part, de présenter les fondements de cette nouvelle classification et, d’autre part, de proposer 5 fiches cliniques pouvant servir de guides pratiques au quotidien.

LA CLASSIFICATION DE 2018 DES LÉSIONS ENDO-PARODONTALES


Suivez-nous



La lettre d'info

Recevez la lettre d'info
Je m'inscris

Pour visualisez la lettre d'info Cliquez ici