Les centres dentaires devraient être contrôlés régulièrement
 
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05/04/2023

Les centres dentaires devraient être contrôlés régulièrement

Contrôles, agrément de l’ARS, bien-être des patients… Alors que le Sénat a adopté en première lecture la proposition de loi sur l’encadrement de l’activité des centres de soins dentaires portée par la députée Fadila Khattabi, CLINIC a échangé avec Abdel Aouacheria, vice-président de l’association La Dent Bleue, première association pour l’information des usagers des soins dentaires.

Créée en 2018 suite au scandale Dentexia, l’association La Dent Bleue tente aujourd’hui de se faire entendre en tant que parole experte et représentante des usagers des soins dentaires. En novembre 2022, elle a été auditionnée par la Commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale dans le cadre de la proposition de loi dite PPL Khattabi sur l’encadrement des centres de soins dentaires. « Nous n’étions pas satisfaits de la première version », regrette Abdel Aouacheria. L’association déplore notamment que la proposition d’un comité d’éthique interne aux centres engendre des conflits d’intérêts. Elle est néanmoins favorable à la mise en place de commissions qui ne seraient pas rémunérées par les centres.

« La restauration de l’agrément de l’ARS faisait partie de nos propositions et nous en sommes satisfaits. Les contrôles des centres sont une bonne mesure pour les patients, mais certaines améliorations pourraient être faites », précise Abdel Aouacheria. La Dent Bleue regrette notamment que le contrôle ne soit appliqué qu’à l’ouverture du centre et non pas sur l’activité au long cours. « Il ne faut pas attendre que des patients se disent victimes de soins de mauvaise qualité pour effectuer un contrôle. Il s’agit, selon nous, d’un problème majeur, symptomatique de l’esprit de la loi », souligne le vice-président. Enfin, rejoignant les positions de certains syndicats de chirurgiens-dentistes et de l’Ordre national, La Dent Bleue soutient que l’installation de nouveaux centres de soins doit, en priorité, aider à lutter contre les déserts médicaux. « Le but premier doit être de favoriser l’accès aux soins. Une surveillance particulière doit être apportée à ce que les centres ne s’installent pas dans des zones déjà bien pourvues en offre de soins », conclut-il.

Camille Grange


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