MISE EN CHARGE IMPLANTAIRE IMMÉDIATE EN SECTEUR POSTÉRIEUR
 
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18/03/2024

MISE EN CHARGE IMPLANTAIRE IMMÉDIATE EN SECTEUR POSTÉRIEUR

La mise en charge immédiate en secteur postérieur est peu utilisée malgré les nouvelles preuves de faisabilité. Pour le patient, l’accélération de la prise en charge et le confort immédiat sont deux nettes avancées. La sélection des patients et la gestion rigoureuse des contraintes occlusales restent des conditions nécessaires à une réussite thérapeutique. Jérôme SIEFERT et Jérémie PERRIN décrivent une approche pour un remplacement d’un édentement unitaire encastré dans le secteur postérieur à l’aide d’une prothèse transitoire.

L’implantologie dentaire a connu une évolution significative de ses protocoles de mise en charge, c’est-à-dire le moment où une prothèse fonctionnelle est assemblée sur l’implant. Les protocoles initiaux du Pr Bränemark, nécessitant un délai d’attente de 6 mois avant utilisation des implants pour le maxillaire et de 4 mois pour la mandibule, ont progressivement diminué pour désormais envisager des mises en charge immédiates.

Dans le secteur antérieur et/ou esthétique, le recours à la mise en esthétique immédiate est une option à considérer. Par contre la dent transitoire n’est pas mise en fonction à J0. La mise en charge est différée afin de ne pas soumettre l’implant à des contraintes mécaniques qui seraient délétères car rarement appliquées dans l’axe de celui-ci. Cette différence entre l’axe des forces et l’axe de l’implant étant en général moins marquée dans les secteurs postérieurs, l’idée d’une mise en charge rapide fait son chemin. Cela s’explique par la volonté de préserver au mieux les tissus mous et de restaurer rapidement la fonction et l’esthétique. Une attention toute particulière est alors portée à la gestion du profil d’émergence qui doit tendre vers un idéal, se rapprocher des dents naturelles. Les résultats positifs obtenus dans ces situations ont encouragé leur adoption plus généralisée.

Cependant, dans les secteurs postérieurs, le recours aux mises en charge immédiates reste encore rare, voire exceptionnel, malgré des études démontrant la faisabilité technique. Cela peut s’expliquer par plusieurs facteurs tels que la charge occlusale plus importante dans ces régions, la densité osseuse variable, la nécessité d’une stabilité primaire élevée pour garantir le succès à long terme de l’implant, mais également les a priori des praticiens ou la peur des échecs. Bien que les études laissent envisager la faisabilité des mises en charge immédiates dans les secteurs postérieurs, l’examen clinique minutieux du patient reste de mise.

L’apparition récente d’implants spécialement conçus pour les mises en charge immédiates laisse envisager le recours à cette technique dans les secteurs postérieurs. Leur design favorise une stabilité primaire élevée tandis que leur état de surface accélère l’ostéo-intégration. Comme dans le secteur antérieur, la mise en place immédiate d’une prothèse transitoire présentant un profil d’émergence idéal peut être un avantage supplémentaire permettant une cicatrisation des tissus mous guidée par cette prothèse.

En chirurgie, la RAAC (récupération améliorée après chirurgie) est une approche de prise en charge globale du patient favorisant le rétablissement précoce de ses capacités après la chirurgie. En partant de ce concept et des possibilités ouvertes par les dernières générations d’implants, nous nous sommes penchés sur l’intérêt d’une mise en charge immédiate en secteur postérieur.

L’objectif de ce cas clinique est de décrire une approche réalisable en omnipratique pour un remplacement en occlusion d’un édentement unitaire encastré dans les secteurs postérieurs à l’aide d’une prothèse transitoire. Le but est de mettre en évidence l’opportunité d’un tel remplacement de manière simple, tout en permettant la meilleure gestion possible des différents tissus durs et mous.

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