PRÉPARATIONS VERTICALES ET ESPACE BIOLOGIQUE
 
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04/03/2024

PRÉPARATIONS VERTICALES ET ESPACE BIOLOGIQUE

Dans certaines situations cliniques, lorsque notre choix se tournera vers la réalisation de coiffes périphériques, nous privilégierons la réalisation de préparations verticales qui présentent un certain nombre d’avantages techniques et biologiques. Mathieu PONTNEAU, après avoir défini les différents types de préparations verticales et leurs spécificités, dresse un état des lieux de ce qui existe dans la littérature au sujet de la relation entre espace biologique, cicatrisation des tissus mous et préparations verticales. Il présente également la mise en œuvre de quelques étapes cliniques associées à ces techniques.

La dentisterie actuelle se veut économe des tissus dentaires et les techniques adhésives permettent de répondre à cet enjeu. Cependant, la dentisterie conventionnelle ne doit pas être laissée pour compte car certaines thérapeutiques de prothèse conventionnelle trouveront largement leur place dans notre arsenal thérapeutique. En effet, les choix cliniques sont très « opérateur-dépendants » dans certains cas mais il est nécessaire de s’efforcer de trouver des lignes directrices à notre pratique quotidienne pour le bien de nos patients. Les critères de choix en dentisterie restauratrice et prothétique seront liés à plusieurs facteurs dont :

- la perte tissulaire directement corrélée à celle de l’émail résiduel qui pourra ou non indiquer la supériorité d’une thérapeutique adhésive ;

- la gestion des marges profondes, intra-sulculaires, voire juxta-osseuses parfois, ceci étant corrélé à l’adaptation marginale de la restauration : si une dent peut être isolée et que la reconstitution coronaire peut être réalisée correctement, alors elle pourra être conservée et restaurée. Cependant, dans ces situations cliniques difficiles de marges profondes souvent associées à une perte tissulaire importante, une coiffe scellée sera souvent plus simple à réaliser que des techniques restauratrices indirectes faisant intervenir un collage ;

- l’analyse du risque individuel pour la prise de décision : dans le cas d’un risque carieux élevé, il faut éviter le collage et privilégier des limites intra-sulculaires. Dans le cas d’un risque parodontal important, il convient de favoriser des limites juxta, voire supra-gingivales.

Suite à cette réflexion clinique quotidienne, nos choix thérapeutiques s’orienteront dans certaines situations vers de la prothèse conventionnelle corono-périphérique. Dans ces cas, notre préférence se tourne vers des préparations verticales qui trouveront tout leur sens dans les situations cliniques suivantes : réfection d’anciennes couronnes, dents fortement délabrées, dents traitées endodontiquement, fractures infra-gingivales, nivellement du zénith de l’ordre de ± 1 mm avec la technique BOPT (Biologically Oriented Preparation Technique), dents dyschromiées, patients à haut risque carieux…

Les informations disponibles pour guider les praticiens pour la mise en œuvre de ces techniques sont relativement récentes et encore trop méconnues. Cet article a pour but de poser les bases des concepts de préparations verticales et de faire découvrir les notions et les raisonnements existant au sujet de la biologie autour de ce type de préparations.

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