REMONTÉE DE MARGE VS ÉLONGATION CORONAIRE EN ZONE POSTÉRIEURE
 
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04/03/2024

REMONTÉE DE MARGE VS ÉLONGATION CORONAIRE EN ZONE POSTÉRIEURE

« Remontée de marge cervical »… voilà un terme qui, depuis longtemps, est source de débats houleux et passionnés entre ses fervents afficionados (qui y trouvent une procédure phare de l’économie tissulaire) et ses brûlants détracteurs (qui y voient une hérésie biologique). La vérité est souvent au milieu ! Dorian BONNAFOUS et Hugues de BELENET remettent en question la notion traditionnelle « d’espace biologique » et en faisant le point sur cette fameuse « remontée de marge cervicale », décrite comme une des techniques adhésives les plus difficiles à mettre en œuvre. L’objectif est d’en définir les avantages, les inconvénients et, surtout, les limites de son indication.

L’évolution des thérapeutiques adhésives (directes ou indirectes) et des matériaux au cours des dernières décennies a permis une approche plus conservatrice dans nos traitements restaurateurs et prothétiques. Leurs indications sont repoussées toujours plus loin notamment dans le traitement des dents sévèrement, voire très sévèrement délabrées, offrant une alternative fiable aux techniques conventionnelles par couronne périphérique. En s’affranchissant de formes de préparation mutilantes, ces thérapeutiques permettent une économie tissulaire stratégique pour la survie des dents à très long terme sur l’arcade : les réinterventions futures sont facilitées, les risques iatrogènes sont limités et les structures stratégiques d’un point de vue mécanique (férule cervicale, jonction amélo-dentinaire) et biologique (pulpe) sont préservées.

La gestion des lésions carieuses profondes sous-gingivales en zone postérieure représente un véritable défi clinique à plus d’un titre : accès complexe aux limites, difficultés d’isolation du champ opératoire avec absence d’étanchéité de la digue qui tend à passer « en pont » au-dessus de la zone proximale profonde à cause de la position plus coronaire des septums vestibulaires et palatins, matriçage complexe (anatomie radiculaire complexe avec alternance de zones concaves et convexes), restitution d’un profil d’émergence adéquat et persistance fréquente de fluide gingival, salivaire ou de sang.

Bien que ces lésions sous-gingivales soient fréquentes, leur gestion clinique n’est pas clairement définie dans la littérature. Elle fait l’objet de débats entre deux écoles qui tendent à s’affronter : remontée de marge ou élongation coronaire.

Souvent opposées, selon qu’on se place d’un point de vue parodontal (avec l’envahissement de l’espace biologique présumé) ou d’un point de vue restaurateur (possibilité de traiter sans chirurgie ces lésions profondes), ces techniques ont chacune leurs avantages et inconvénients. Lorsqu’elles sont utilisées à bon escient, voire même en synergie, elles permettent d’aborder plus sereinement ces défauts sous-gingivaux.

L’objet de cet article est de clarifier les atouts, limites et points clefs des deux approches pour en définir des indications raisonnées, voire combinées.

REMONTÉE DE MARGE VS ÉLONGATION CORONAIRE


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